Véronique T.

Conseillé par (Libraire)
1 mai 2016

Detroit 2009

Greg Marnier, dit Marny, revient aux États Unis n'ayant pas réussi en Europe. Mais il doit faire face à la crise des subprimes. Le roman se situe en 2009, début de la présidence d'Obama. Robert James, ami fortuné de Marny, tente une expérience de renouvellement urbain à Detroit, ville sinistrée par le déclin de l’industrie automobile. Contrairement à d’autres grandes villes comme Chicago ou New York confrontées à de graves difficultés financières à la même époque, Detroit ne peut pas compter sur une économie diversifiée. Répondant à l’appel de son ami, Marny se lance dans cette aventure. Malheureusement
ils doivent faire face à la ségrégation raciale et la corruption. Il va être témoin d'une bagarre avec deux de ses amis sur fond de raciste. Il va vivre une relation amoureuse compliquée avec une enseignante du quartier. Face à trop de confrontation, il se voit contraint de quitter ce quartier.
Benjamin Markovits nous fait un récit captivant et subtil d'une époque des États Unis, sur la possibilité du changement social et du rebond dans la crise comme peut être Tom Wolfe.

1

Le Livre de poche

9,20
Conseillé par (Libraire)
30 mars 2016

En 2006, Vernon Subutex, disquaire à Paris, doit fermer son magasin alors âgé de 40 ans. Ce vieil enfant du rock se retrouve au chômage, sans indemnité. Un monde s'écroule n'ayant plus de femme, d'argent, de logement et peu d'amis...Vernon a récupéré des vidéos inédites d'Alex Bleach, chanteur populaire. Il est traqué, sans le savoir, par des gens peu scrupuleux qui veulent s'approprier ces précieux enregistrements. Des personnages, à la fois magnifiques et diaboliques (stars du porno, transsexuels, drogués, cyniques, violents, paumés...) habitent le roman de Virginie Despentes avec sa plume acérée et rythmée. Ce livre se situe entre le roman policier et le roman sociologique qui décrit des milieux variés (politique, musique, cinéma, édition...) avec humeur, compassion et colère.

Rachel SHALITA

L'Antilope

22,50
Conseillé par (Libraire)
28 mars 2016

Vera et Tsilona sont deux fillettes vivant à Tel-Aviv et allant à la même école. Elles se lient d'une amitié tellement forte qu'elles se considèrent comme deux soeurs. Vera a un père artiste qui part souvent à Paris. Tsilona a perdu le sien d'un accident de travail. Toutes deux sont élevées par leur mère. Tsiona demande à rencontrer le père de Vera et souhaite même qu'il devienne son papa. Après l'adolescence, leur chemin se sépare peu après le décès de la maman de Vera. L'une part vivre un temps à Paris avec son papa tandis que l'autre part vivre seule dans un kibboutz, ce à quoi elle a toujours aspiré. Un an plus tard, Vera vient trouver refuge dans le kibboutz où vit Tsiona...son amie à jamais...bien qu'elle vive difficilement dans cette communauté. Des réfugiés juifs arrivent en Palestine dont Yossef, un poète qui va séparer les deux filles. Le roman se situe avant la création de l'état d'Israël. Dans ce premier roman à la langue fluide, aux dialogues vivants et aux personnages attachants, la romancière aborde les difficultés existantes avant 1948 dans cette région du monde mais aussi les questions intimes de l’amitié et de l’amour.

Conseillé par (Libraire)
29 février 2016

Jeune fille à l'ouvrage est un recueil de nouvelles d'Ogawa jamais traduit mais paru il y a déjà vingt ans au Japon. Les admirateurs de cette grande auteure retrouvent avec joie ses thèmes de prédilection et son ton.
Ces dix portraits sont tantôt touchants, tantôt effrayants. Certaines nouvelles sont douces, poétiques, d'autres mélancoliques, nostalgiques voire cruelles. Dans la première nouvelle par exemple, on suit un jeune homme dont la mère est malade d’un cancer. Cet homme va retrouver une amie d’enfance. Ils vont évoquer leurs souvenirs de jeunesse ensemble. Une très belle histoire qui traite de la mémoire, du souvenir, mais également de la mort et du côté éphémère de la vie. D'autres nouvelles nous donnent la chair de poule, Yoko Ogawa flirte littéralement avec l'horreur. Excellent recueil de dix nouvelles qui nous font vibrer de dix façons différentes.

Conseillé par (Libraire)
17 février 2016

L'écrivaine et journaliste syrienne Samar Yazbek, réfugiée en France depuis 2011, écrit aujourd'hui " Les portes du néant". Auteur de plusieurs romans dont Feux croisés, journal de la révolution syrienne en 2012, est une opposante au régime dictatorial de Bachar el-Assad. Samar, issue de la minorité alaouite, celle qui détient le pouvoir en Syrie, est accusée de traîtrise par les services secrets syriens et menacée de mort en 2011. Depuis son exil, elle est retournée clandestinement trois fois en Syrie en s'infiltrant par une brèche à la frontière turque. Au-delà du besoin de retrouver son peuple et son pays, Samar Yazbek ressent l'urgence de témoigner du courage, de l'angoisse, de la peur, de la mort que ce peuple syrien vit. Au risque d'être tuée, elle multiplie les rencontres : femmes, enfants, rebelles, civils en armes mais aussi jihadistes. Elle le fait pour que l'on n’oublie jamais ces femmes, ces hommes et ces enfants. Récit bouleversant dont la qualité littéraire et la beauté du verbe restitue la vie, l’authenticité et la richesse d’une actualité poignante.