Notre sélection "Un été au Japon"
Lire les enquêtes d’Hanshisi est une excellente et plaisante manière de découvrir le Japon du XIXème siècle. Et puis Okamoto Kido (1872-1939) mérite d’être connu ne serait-ce que parce qu’il est considéré comme le père fondateur du roman policier japonais. Le recueil se compose de quatorze nouvelles qui se déroulent dans l’ancienne ville d’Edo et mettent
en scène un Sherlock Holmes japonais, non dénué d’humour, racontant ses aventures à un jeune journaliste avec lequel il s’est lié d’amitié. Merveilleux prétexte donc pour nous plonger dans les rites et coutumes de l’époque et entrer dans les maisons et commerces des petites gens, pour comprendre aussi le système administratif et la hiérarchie sociale, tout en lisant de courtes enquêtes menées par un personnage sympathique.
Le Lézard noir
roman policier
De Ranpo Edogawa
Traduit par Rose-Marie Makino-Fayolle
Philippe Picquier
Notre sélection "Un été au Japon"
Le détective Akechi est engagé pour protéger puis retrouver Sanae, la fille d'un riche joaillier qui semble être l’objet d’une rançon de premier choix. Dans cette enquête, il va se confronter au Lézard Noir, une femme envoûtante dont le bras se pare d'un tatouage du reptile, dessiné avec un réalisme glaçant. Un véritable jeu du chat et de la souris se met en place entre les deux protagonistes : un enlèvement, des travestissements dans tous les sens, des vols, de la corruption et des subterfuges insoupçonnables parsèment ce roman à l'humour malin. Cette enquête est un grand plaisir de lecture, que l'on s'amuse à lire, impatients d'en comprendre le dénouement.
Notre sélection "Un été au Japon"
Dans une langue assez éloignée de celle à laquelle nous sommes habitués et qui pourrait en déconcerter certains, Seishi Yokomizo propose une intrigue policière complexe et esthétique qui va donner bien du fil à retordre à Kindaichi Kosube, son détective chevelu et bègue, sorte d’Hercule Poirot japonais (avec un petit côté Columbo). Les meurtres, souvent surprenants, ne manquent pas et les rebondissements sont nombreux mais c’est surtout la description de cette société d’après-guerre qui est réussie. On est en 1949 au début du roman et les soldats ne sont toujours pas démobilisés quatre ans après la capitulation, on sent également le poids des superstitions et l’importance culturelle du kabuki (forme de théâtre traditionnel) et du koto (instrument à cordes).
Notre sélection "Un été au Japon"
Ikebukuro est le nom du quartier, assez malfamé, au cœur duquel vit Makoto, jeune homme de dix-neuf ans suffisamment futé pour être désormais « le solutionneur d’embrouilles » du coin, celui auquel on s’adresse quand un conflit éclate et qu’il faut le résoudre sans violence. Ikebukuro West Gate Park est le square du quartier, centre névralgique, où Makoto retrouve sa bande. En racontant ses aventures, Ishida Ira brosse un portrait édifiant d’une jeunesse tokyoïte et nous entraîne dans une balade à travers les ruelles et les commerces à la rencontre d’une population hétéroclite. Publié en 1997, ce premier volume, composé de quatre longues nouvelles, a été très remarqué, il a été suivi par deux autres tomes.
Notre sélection "Un été au Japon"
La petite Mai, angoissée à l’idée de devoir aller à l’école, est confiée à sa grand-mère pour quelques semaines. Cette mystérieuse vieille dame, aux origines anglaises, habite seule dans les montagnes. Dans cette parenthèse au milieu de la nature, Mai va profiter des enseignements de celle qu'elle finira même par surnommer « la sorcière de l'ouest ». Pour elle, connaissance des plantes et rituels du quotidien sont la clé du réconfort et d'une vie sereine. Ces précieuses transmissions sont autant de cadeaux offerts à la jeune fille pour mieux appréhender ses émotions et les difficultés de la vie. Un roman à lire, telle une pause que l’on s’accorde, enivrés par l’odeur des herbes aromatiques et des fraises des bois.