A travers le suivi de comptes Twitter de deux femmes russes, Iegor Gran nous propose un portrait saisissant et original de la Russie d'aujourd'hui .Svetlana et Elena vivent chacune au fin fond de la Russi; l'une comme l'autre vivent seules, chichement, aux limites de la précarité. La première, Slvetlana est farouchement patriote, presque chauvine, admirative sans nuance de Vladimir Poutine; l'autre, Elena, s'interroge peu à peu sur la politique russe menée en Ukraine; ses réflexions l'emmenant presque à la rébellion ... Iegor Gran et le lecteur occidental trouve en cette dernière plus d'affinités, mais ces deux femmes portent toutes les deux une vulnérabilité, une sincérité, une vérité russe qui forcent l'admiration.
D'une plume sensible, l'auteur nous livre une biographie romancée très richement documentée sur une figure bien connue de tous les amateurs de Nietzche: sa sœur Elisabeth. Aimante et dévouée dans sa prime jeunesse, elle se révèlera être la plus arriviste et manipulatrice de son entourage.
Roman fleuve qui part des années 20 jusqu'au milieu des années 60. La figure centrale de cette histoire est Arlène, fille d'Irène couturière et de Georges, apprenti Rudolph Valentino qui va bien vite déserter le domicile conjugal au profit des centaines de femmes que Paris a à lui offrir en dépit des quatre autres enfants qui suivront. Autour d'Arlène il y a les trois autres enfants issus des unions des amies d'Irène qui eux-mêmes auront des enfants. C'est tout ce petit monde que nous suivons au fil de l'Histoire de France et des évènements qui l'embrasent (Deuxième Guerre Mondiale, Indochine, Algérie ) et à travers la quête d'Arlène pour sa liberté et son indépendance dans un monde scientifique et militaire.
Un grand plaisir de lecture.
C'est l 'histoire d'un homme, berger l'été où il trouve son vrai bonheur auprès des brebis et de ses chiens et saisonnier l'hiver dans la station qui l'a vu grandir mais pas complètement isolé. Il a une compagne depuis 10 ans se retrouve tout à coup plongé dans un fait divers : son ami de lycée dont il était un fervent admirateur a tué un homme. Il se retrouve alors pris dans cette histoire en renouant avec son passé
A partir de la célèbre photo de Robert Capa, Julia Heracles retrace le récit de Simone la jeune femme tondue au centre de la photo qui porte un bébé. Elle nous raconte son histoire car loin d'être une simple victime de l'épuration de l'après-guerre, c'est un personnage bien plus complexe, qui certes a eu un enfant avec l'ennemi d'alors mais surtout adhérait à l'idéologie depuis sa prime jeunesse. A l'aide de flashs-back entre le moment de la tonte et le récit de son enfance jusqu'à ce moment, l'auteur nous montre toute la palette de situations et de réactions possibles. Très réussi.