Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

roman

Points

6,50
Conseillé par
31 janvier 2017

guerre, peinture

J’ai toujours un peu de mal avec le style sec de l’auteur en commençant la lecture d’un de ses livres. Mais, petit à petit, le charme agit.

D’autant plus dans ce roman où les personnages sont rudes et usent de peu de mots.

Pourtant, ils sont solidaires, ceux qui peuplent ces pages ; ils aiment boire et manger et profiter de la vie. En pleine guerre, ce n’est pas toujours facile.

On devine les caractères au travers d’attitudes et de répliques. Tout est toujours esquissé.

En contraste avec le fameux tableau du Radeau de la Méduse, qui donne à voir les corps dans une mise en scène sombre.

Encore une fois, je me suis émue avec les mots de M. Choplin.

L’image que je retiendrai :

Celle des habitants disparates du château devant les toiles sorties sur l’herbe pour qu’elles prennent l’air.

Une citation :

« Alors la faim l’emportera sur le chagrin ! » (p.112)

Alex Mot à Mots

Conseillé par
31 janvier 2017

amour

Avec ce court roman, je découvre la plume de l’auteur. Une plume envoûtante, toute en redites, sachant créer une ambiance particulière pour décrire cette journée que l’on croirait estivale.

Oui, l’auteur » dépeint avec sensualité et subtilité une aristocratie déclinante, qui porte les stigmates de la Première Guerre – les fils ont disparu, les voitures ont remplacé les chevaux, la domesticité s’est réduite… « .

Oui, l’auteur « célèbre le plaisir de la lecture et l’art de l’écriture. »

Mais ce roman restera avant tout pour moi le roman d’un amour interdit et secret, un attachement trop vite rompu par le décès de l’amant.

De très belles pages sur après l’amour, avant le départ de chacun, quand, dans le lit, on grappille encore un peu de la présence de l’autre.

Et puis Graham Swift pose une question : l’oeuvre d’un auteur ne tourne-t-il pas toujours autour du même acte fondateur, qu’il ne peut révéler ?

Un très beau roman que j’ai quitté à regrets.

L’image que je retiendrai :

Celle de la tâche sur les draps du lit de Paul, symbole de leur amour mais aussi de la condition de chacun.

Alex Mot à Mots

Conseillé par
31 janvier 2017

amour

De l’auteure, j’avais beaucoup aimé Les âmes et les enfants d’abord, un texte fort et engagé. Ce roman-ci est différent, bien que l’on y retrouve le style si particulier d’Isabelle Desesquelles.

Avant de le commencer, je me disais : « encore un roman sur l’amour, bof.«

Mais ce livre est plus que cela. C’est un livre qui nous parles des amours : l’amour difficile entre une mère et sa fille ; l’amour inconditionnel d’un père pour son fils ; l’amour dans un couple où arrive un enfant ; l’amour adultère impossible ; et bien sûr, l’amour coup de foudre.

Si le triangle amoureux ne m’a pas franchement parlé, j’ai beaucoup aimé l’analyse qu’en fait l’auteure.

Quel bel amour que celui du père d’Alexandre pour son fils : il lui a offert en plus l’amour du cinéma.

Quel magnifique coup de foudre improbable entre Rosalie et Alexandre, qui se croisent et se recroisent tout en se cherchant, mais sans jamais se rencontrer.

Faire l’amour n’est au fond pas si important ; le vivre est en revanche vital.

L’image que je retiendrai :

Celle du nom du cinéma du père d’Alexandre : le Rosebud.

Alex Mot à Mots

Conseillé par
31 janvier 2017

procrastination

J’aime bien procrastiner (le ménage peut attendre, et le repassage aussi, d’ailleurs, je ne le fais plus). Mais dans ce roman, le personnage principal a propulsé cette activité au rang de Grand Art.

Il échafaude pourtant des plans sur la comète pour enfin se mettre à écrire. Mais voilà : la réalité reprend le dessus, et puis Les Sopranos n’attendent pas.

J’ai trouvé ce roman plein d’humour et les situations bien vues.

Le personnage de Betty qui arrive toujours à ses fins tout en jouant les ingénues m’a plu ; sans oublier le voisin procédurier.

Bref, j’ai passé un bon moment de lecture, malgré les cloportes dans l’oeil de Don.

L’image que je retiendrai :

Celle de leur salle de bain ravagée par un plombier pendant 3 semaines.

Alex Mot à Mots

Conseillé par
31 janvier 2017

décès, famille

J’ai trouvé que ce roman commençait poussivement : trop de comparaisons à des légendes, des dieux, des grands hommes.

Et puis vient l’épisode de la mort des grenouilles, et là, le texte prend son envol pour nous conter une perte douloureuse.

Un récit magnifique et touchant sur le deuil et notre rapport à la mort.

Car même si l’homme a domestiqué le feu, il n’a jamais réussi à domestiquer la mort.

L’image que je retiendrai :

Celle du linge lavé à la main, étendu sur des fils, et qui est inlassablement souillé par les vents noirs.

Une citation :

« La force de forger des armures pour protéger l’adulte, ce roitelet débonnaire sommeillant sous l’enfance.«

Alex Mot à Mots