Précis de phonétique historique
EAN13
9782200354398
ISBN
978-2-200-35439-8
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Collection
U
Nombre de pages
124
Dimensions
1,8 x 1,3 x 0,1 cm
Poids
132 g
Langue
français
Code dewey
441.5
Fiches UNIMARC
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Précis de phonétique historique

De

Armand Colin

U

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1?>Les sons : consonnes et voyelles en français?>I. Les organes phonateurs?>Coupe sagittale des organes de la parole003 2. Mécanisme de formation des phonèmes (consonnes et voyelles)?>2.1 VoyellesL'air chassé des poumons fait vibrer les cordes vocales ; les voyelles sont fondamentalement des sons produits par ces vibrations.Si le voile du palais est relevé, l'air sort uniquement par le canal buccal (la bouche) : ces voyelles sont orales. Si le voile est abaissé, une partie de l'air sort par les fosses nasales : ce sont les voyelles nasales.Dans la cavité buccale, la langue se soulève en direction de la voûte palatine ; le point vers lequel elle se soulève est le lieu ou point d'articulation ; si c'est en direction du palais dur (partie antérieure), ce sont les voyelles d'avant, antérieures ou palatales ; si c'est en direction du voile du palais ou palais mou (partie postérieure), ce sont les voyelles d'arrière, postérieures ou vélaires.La langue se soulève plus ou moins (en même temps que la mâchoire inférieure). L'aperture est la distance qui sépare du palais la langue soulevée ; le terme est appliqué aux voyelles : une voyelle de grande aperture est une voyelle ouverte (ainsi a), une voyelle de petite aperture est une voyelle fermée (ainsi i) ; (de toute manière toute voyelle est plus ouverte que toute consonne).Enfin, les lèvres peuvent être projetées en avant (et arrondies) formant un résonateur supplémentaire : ces voyelles sont dites labialisées ou arrondies (ainsi o, ü ; voir le Bourgeois Gentilhomme, II, 4 : « Vos deux lèvres s'allongent comme si vous faisiez la moue, d'où vient que, si vous la voulez faire à quelqu'un..., vous ne sauriez lui dire que U»). Si les lèvres restent collées aux dents, les voyelles sont non labialisées, non arrondies.Toutes ces données apparaissent sur le triangle vocalique des voyelles orales du français moderne (appellation commode, même s'il s'agit plutôt d'un trapèze) : la position horizontale indique le point d'articulation, la position verticale indique l'aperture qui croît de haut en bas (de même que la mâchoire inférieure s'abaisse à mesure qu'on ouvre davantage la bouche).004 Les voyelles d'arrière sont légèrement plus ouvertes que celles d'avant.Série 1 : voyelles d'avant (antérieures, palatales), non labialisées (non arrondies)Série 2 : voyelles d'avant (antérieures, palatales), labialisées (arrondies)Série 3 : voyelles d'arrière (postérieures, vélaires), labialisées (arrondies)Les voyelles nasales s'inscrivent aussi dans un « triangle » selon les mêmes principes :005La liste suivante illustre les diverses graphies :Voyelles orales006L'ancien français n'a pas â, qui apparaît au XVIe s., mais a en plus e? central non labial, situé au centre pour le point d'articulation, entre œ? fermé et œ? ouvert pour l'aperture. Il se trouve en particulier à la finale où il s'est amuï totalement (effacé de la prononciation) depuis le XVIIe s. ; ainsi dans aime : AF [e me?],FM [em].2.2 Consonnes• Les consonnes sourdes et sonoresSi au passage de l'air les cordes vocales ne vibrent pas, la glotte (espace qui sépare les replis membraneux qui constituent les cordes vocales) étant ouverte, les consonnes sont dites sourdes (p, t, k ; f, s, š) ; ce sont des bruits produits par le passage de l'air dans les résonateurs déterminés dans la cavité buccale essentiellement par la position de la langue.Si les cordes vocales vibrent, les consonnes sont dites sonores (c'est le cas des autres consonnes) : ce sont des combinaisons de sons et de bruits.• Les consonnes nasales et oralesSi le voile du palais est abaissé, les consonnes sont dites nasales (m, n, n? = n mouillé ou palatal) ; s'il est relevé, elles sont orales (c'est le cas des autres consonnes. Voir supra pour les voyelles).• Les consonnes occlusives et constrictivesSi le canal buccal est d'abord fermé par un barrage derrière lequel l'air s'accumule (occlusion), puis sort violemment, les consonnes sont dites occlusives : le barrage est constitué soit par les lèvres (p, b, m), soit par la langue contre les incisives supérieures (t, d, n) ou contre le palais dur (n)?? ou contre le palais mou (k, g).
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