Le rituel du Scarabée, Une nouvelle enquête de Clarisse
EAN13
9782848197609
ISBN
978-2-84819-760-9
Éditeur
Éditions Créer
Date de publication
Nombre de pages
228
Dimensions
20 x 12 x 1,7 cm
Poids
245 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le rituel du Scarabée

Une nouvelle enquête de Clarisse

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Dimanche

Après quelques heures de sommeil, des airs de Jazz encore plein la tête, Clarisse s’éveillait. Cette soirée au « Petit Flore » avait été excellente, les deux groupes choisis par Sonia étaient vraiment très bons, chacun dans son style. La patronne du café avait le chic pour découvrir des talents et les animations qu’elle proposait étaient toujours de qualité. Clarisse aimait travailler avec elle et, lorsque c’était possible, tisser un partenariat avec la médiathèque qu’elle dirigeait. Actuellement d’ailleurs, en écho, elle avait créé une mini exposition de Jazz, quelques livres et pas mal de CD.
Une bonne douche et un petit déjeuner copieux avaient achevé de la mettre sur pied. Maintenant, dans son habit de sport, elle allait à pas pressés dans les rues de Manadieu encore endormies. Bien qu’il fût tôt, le thermomètre affichait des températures inhabituelles pour un été en Haute-Loire. Les médias diffusaient consciencieusement des conseils pour pallier aux désagréments qu’apportait la canicule qui s’abattait sur l’hexagone.
Quittant les dernières maisons du bourg pour suivre la petite route qui menait aux gîtes, elle prit les chemins de campagne où elle alternait la marche et la course. La porte du logement occupé par Rose était ouverte, la promeneuse s’avança dans l’espoir de se faire offrir un thé.
À peine le seuil franchi, une curieuse impression la saisit.
Ce silence !
N’osant pas appeler, elle se déplaça prudemment dans la pénombre, encore éblouie par la lumière du matin. Scrutant l’obscurité à la faible lueur du jour filtrant par l’interstice du volet de la pièce à vivre, elle avançait. Ses pupilles s’étaient à peine habituées qu’elle distingua la forme d’un corps au sol.
Aussitôt, elle se rua sur la fenêtre qu’elle ouvrit, écartant les volets avec vigueur avant de se retourner.
Éclaboussée de lumière, Rose gisait dans une flaque de sang. Malgré son crâne et son visage défoncés, aucun doute n’était possible. La jeune serveuse du café « Le Petit Flore » ne ressemblait à personne, si ce n’est à Lisbeth l’héroïne des célèbres romans « Millénium » de Stieg Larsson, avec ses cheveux d’ébène, ses piercings, ses tatouages et son look gothique.
Promptement, Clarisse se pencha sur la victime et, sans grande illusion, plaça deux doigts sur son cou, s’entêta, cherchant une faible pulsation. En vain.
Tirant son téléphone de sa poche, elle appela l’adjudant-chef Marchand sur sa ligne personnelle.
En attendant la venue de la gendarmerie et de la scientifique, elle fureta sur ce que l’on pouvait d’ores et déjà appeler la scène de crime, prenant bien soin de ne pas la polluer. Tout était sens dessus dessous.
En sortant du logement, elle remarqua que la poignée de la porte était souillée de sang. Quelques gouttes sur les graviers de l’allée conduisaient au gîte voisin.
Là aussi, la poignée était tachée. La clef était dans la serrure de la porte béante.
Prudemment, Clarisse pointa le nez.
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