Du noir au rouge, La mémoire ouvrière fribourgeoise à travers la vie et les écrits de Joseph Meckler (1870-1914)
EAN13
9782940715121
ISBN
978-2-940715-12-1
Éditeur
Academic Press Fribourg
Date de publication
Collection
AUX SOURCES DU
Nombre de pages
262
Dimensions
22,9 x 15,2 x 1,4 cm
Poids
359 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Du noir au rouge

La mémoire ouvrière fribourgeoise à travers la vie et les écrits de Joseph Meckler (1870-1914)

De

Academic Press Fribourg

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Canton rural, Fribourg, sous la République chrétienne, vit néanmoins sa propre révolution industrielle, entraînant avec elle son inévitable contingent d'ouvriers. Ceux-ci ont-ils conscience de leur appartenance à une classe sociale? Luttentils pour leur émancipation? Désireux de répondre à ces questions, Pierre Jenny met en lumière un pan d'une autre histoire fribourgeoise, celle des premiers militants de gauche. Parmi eux, un homme: Joseph Meckler. Issu du prolétariat rural, il arrive à Fribourg en 1855. Après deux ans et demi d'école, il entre comme manoeuvre aux chemins de fer, poste qu'il occupera toute sa vie. Sensible aux idées de la Première Internationale, il décide de réagir à la précarisation du prolétariat et se lance dans le militantisme politique. Anarchiste, socialiste, syndicaliste, correspondant ou conférencier, cet ouvrier sera de tous les combats avec un seul objectif en tête : l'émancipation des travailleurs. En cadeau au jeune parti socialiste de Fribourg, il lègue ses mémoires de militant, si précieuses pour l'historiographie et pourtant longtemps oubliées. Le livre de Pierre Jenny offre une plongée passionnante dans le microcosme ouvrier fribourgeois au tournant du 20e siècle. Par de minutieuses recherches dans les archives ouvrières, la presse de l'époque et grâce au manuscrit de Meckler, il dépeint les balbutiements de ces premiers militants. Surveillés, encadrés, ceux-ci sont souvent malmenés, aussi bien par les conservateurs qui craignent de voir leur ville se teinter de rouge, que par les anciens alliés radicaux, mécontents de constater qu'une partie de leur électorat s'affranchit de la tutelle bourgeoise. Ces militants de la première heure peinent à trouver une cohésion. Ce n'est qu'en 1905 que le parti socialiste émerge de cette nébuleuse de sociétés ouvrières et prend en mains les destinées de la gauche fribourgeoise qu'on peut déjà qualifier de plurielle. Un siècle plus tard, Joseph Meckler et ses mémoires entrent dans l'histoire.
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