Le Corbusier et l'Immeuble-villas
EAN13
9782804700805
ISBN
978-2-8047-0080-5
Éditeur
Mardaga
Date de publication
Collection
Architecture
Nombre de pages
180
Dimensions
24,7 x 18,7 x 2 cm
Poids
670 g
Langue
français
Code dewey
720
Fiches UNIMARC
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Le Corbusier et l'Immeuble-villas

Mardaga

Architecture

Indisponible
Un projet-manifeste
Bien qu'il n'ait jamais été construit, pas même en maquette, et même à peine dessiné, l'Immeuble-villas tient un rôle central dans la stratégie développée dans les années 1920 par Le Corbusier pour accéder à la commande et à la reconnaissance. Imaginé en 1922 pour le Salon d'automne, ce projet lui sert d'abord de maillon pour compléter sa démonstration et articuler la maison Citrohan au plan d'urbanisme d'une Ville de trois millions d'habitants.
En décrétant que les îlots de son plan seront conçus par la simple superposition de maisons construites en série, il peut rassembler ses prises de positions antérieures sur l'architecture et l'urbanisme en une théorie unique, dont il feint de maîtriser toutes les échelles et toutes les implications techniques. Il peut aussi, grâce à cette figure, investir et synthétiser des thèmes chers à son époque, tels la maison, la série, l'urbanisme des villes modernes, pour appuyer sa propre médiatisation.
Pour décrire le fonctionnement de sa proposition, il puise dans l'argumentaire d'une publicité qu'il a découverte quelques mois auparavant. Pour en dessiner le plan, il duplique en 24 exemplaires, le long d'une coursive, celui de la maison Citrohan.
Par la suite, il ne précisera jamais ses dessins de l'Immeublevillas. Il en reprendra en revanche inlassablement la description, complétée, perfectionnée, reformulée tout au long des années 1920.
Un outil de communication
Avec l'Immeuble-villas Le Corbusier met au point bien plus qu'un nouveau style de vie ou une technique de construction : il invente un mode de communication, qui lui permet d'inscrire l'ensemble de ses projets dans le récit qui en organise la cohérence. Ce qu'il tait, dans ses publications, de ses difficultés pour concrétiser son projet avec des industriels montre à quel point son positionnement public - celui d'un architecte conscient des bouleversements techniques et économiques de son temps, qui entend entretenir avec l'industrie une collaboration étroite mais maîtrisée, dans laquelle il reste maître du jeu et exerce en toute autonomie - est construit sur une aporie, non résolue, entre l'architecture comme oeuvre et la maison comme produit.
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