Les histoires qui nous sont racontées, De l'exclusion par les causalités narratives au transculturel dans les littératures des Amériques
EAN13
9791037004536
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Les histoires qui nous sont racontées

De l'exclusion par les causalités narratives au transculturel dans les littératures des Amériques

Hermann

Indisponible

Autre version disponible

Les romans, nouvelles et récits des Amériques s’ouvrent de plus en plus aux
altérités et ainsi se rejoignent dans leurs dynamiques. Leur structure
narrative est fondée sur le schéma de Greimas et mène à la transformation de
contenus à partir de temporalités/causalités qui s’enchaînent. Les causalités
justifient des exclusions comme barbarie/civilisation. Elles sont fondées,
selon René Girard, sur la mimésis d’appropriation et une violence réciproque
menaçant la communauté et sur la production d’un bouc émissaire conduisant à
une violence unanime. Cette dernière renforce l’homogénéité du groupe qui se
construit sur des paradigmes binaires vie/mort, intérieur/extérieur et
richesse/pauvreté. Ils sont aussi présents dans des textes fondateurs, Bible,
Popol Vuh, Torah et Livre de Mormon. Cependant, la dynamique narrative
d’exclusion est récemment déjouée par des auteurs comme Simone Chaput, Yann
Martel, Paul Auster, Laura Esquivel ou Leanne Betasamosake Simpson. Pour
déplacer la structure narrative causale justifiant l’exclusion, les textes
contemporains des Amériques utilisent des techniques et des thématiques jouant
du fragment, du hasard, du non-causal, des interprétations multiples et de la
réincarnation. Ils s’inscrivent dans une dynamique à la fois postcoloniale au
sens de Homi Bhabha et multiculturelle au sens de Will Kymlicka. Ils ouvrent
sur un transculturalisme où égalité et différence marchent de concert dans la
reconnaissance des altérités, le partage des savoirs et la multiplication des
images de soi allant jusqu’à l’affirmation d’une normalité queer.
S'identifier pour envoyer des commentaires.