- EAN13
- 9782757418703
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 20/10/2017
- Collection
- Espaces Politiques
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La politique internationale de l'Allemagne
Une puissance malgré elle
Hans Stark
Presses Universitaires du Septentrion
Espaces Politiques
Autre version disponible
Face à la crise de l’union monétaire européenne, l’Allemagne prend acte avec
amertume des violations répétées de ses règles de fonctionnement. État fédéral
par excellence, elle hésite à s’engager vers une fédéralisation de l’UE,
mesurant l’ampleur des sacrifices financiers qu’elle entraînerait. Certains de
ses dirigeants avouent une foi européenne déclinante et insistent sur un
respect de plus en plus strict de la souveraineté des États. Berlin soutient
désormais la vision française d’une gouvernance économique de l’euro, mais ne
la conçoit que dans un cadre intergouvernemental. Alors que l’engagement
européen de l’Allemagne paraît plus incertain, son ancrage transatlantique se
fissure. Présent sur de nombreux théâtres, Berlin refuse de s’engager dans des
opérations de combat et ne semble toujours pas décidé à doter son armée de
moyens crédibles face aux crises. Son abstention à l’ONU lors du vote sur la
crise libyenne s’inscrit dans une « culture de retenue » honorable, mais qui
l’éloigne de ses partenaires américain et français, alors qu’il se rapproche
des « nouveaux centres de pouvoir », Russie ou Chine. Trop forte pour un repli
sur soi, trop faible pour les attentes - parfois excessives - de ses
partenaires, l’Allemagne demeure une « puissance malgré elle ».
amertume des violations répétées de ses règles de fonctionnement. État fédéral
par excellence, elle hésite à s’engager vers une fédéralisation de l’UE,
mesurant l’ampleur des sacrifices financiers qu’elle entraînerait. Certains de
ses dirigeants avouent une foi européenne déclinante et insistent sur un
respect de plus en plus strict de la souveraineté des États. Berlin soutient
désormais la vision française d’une gouvernance économique de l’euro, mais ne
la conçoit que dans un cadre intergouvernemental. Alors que l’engagement
européen de l’Allemagne paraît plus incertain, son ancrage transatlantique se
fissure. Présent sur de nombreux théâtres, Berlin refuse de s’engager dans des
opérations de combat et ne semble toujours pas décidé à doter son armée de
moyens crédibles face aux crises. Son abstention à l’ONU lors du vote sur la
crise libyenne s’inscrit dans une « culture de retenue » honorable, mais qui
l’éloigne de ses partenaires américain et français, alors qu’il se rapproche
des « nouveaux centres de pouvoir », Russie ou Chine. Trop forte pour un repli
sur soi, trop faible pour les attentes - parfois excessives - de ses
partenaires, l’Allemagne demeure une « puissance malgré elle ».
S'identifier pour envoyer des commentaires.