- EAN13
- 9782753546592
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 12/07/2016
- Collection
- Interférences
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Répondre à la question À quoi bon la poésie, aujourd’hui ?, c’est d’abord
envisager ce que sont les pouvoirs et les enjeux de la poésie dans un monde
qui tend à réduire cette pratique à une confidentialité qui la marginalise
face à la fiction romanesque. Cette journée d’études, qui a réuni créateurs,
critiques et essayistes, a pourtant mis en évidence la vitalité du genre et sa
vocation à être encore la conscience critique de son temps. Les diverses
contributions ont placé sous un nouvel éclairage la responsabilité éthique du
poète. Dans ce sillage, l’engagement est encore de mise ; mais après sa phase
idéologique, il a cédé la place à l’histoire du sujet. Alors la poésie
n’hésite pas à utiliser les ressorts de l’intimité qui avait été jugée
indécente pour se faire « poésie indiscrète » ; entendons par là l’attitude de
celui qui est le témoin gênant des événements. À côté des exemples précis
empruntés essentiellement au domaine espagnol, la table ronde autour de
Christian Prigent est l’occasion de repenser le divorce – toujours déroutant –
entre le langage poétique et l’adéquation au monde du logos. Le désir d’écrire
envers et contre tout est en soi une dynamique inépuisable. Même s’il reste
peu de choses des spéculations théoriques des avant-gardes, toutes époques
confondues (dimension polémique, souci de l’impact civique, questionnement
idéologique), ce peu est incontournable.
envisager ce que sont les pouvoirs et les enjeux de la poésie dans un monde
qui tend à réduire cette pratique à une confidentialité qui la marginalise
face à la fiction romanesque. Cette journée d’études, qui a réuni créateurs,
critiques et essayistes, a pourtant mis en évidence la vitalité du genre et sa
vocation à être encore la conscience critique de son temps. Les diverses
contributions ont placé sous un nouvel éclairage la responsabilité éthique du
poète. Dans ce sillage, l’engagement est encore de mise ; mais après sa phase
idéologique, il a cédé la place à l’histoire du sujet. Alors la poésie
n’hésite pas à utiliser les ressorts de l’intimité qui avait été jugée
indécente pour se faire « poésie indiscrète » ; entendons par là l’attitude de
celui qui est le témoin gênant des événements. À côté des exemples précis
empruntés essentiellement au domaine espagnol, la table ronde autour de
Christian Prigent est l’occasion de repenser le divorce – toujours déroutant –
entre le langage poétique et l’adéquation au monde du logos. Le désir d’écrire
envers et contre tout est en soi une dynamique inépuisable. Même s’il reste
peu de choses des spéculations théoriques des avant-gardes, toutes époques
confondues (dimension polémique, souci de l’impact civique, questionnement
idéologique), ce peu est incontournable.
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