- EAN13
- 9782753527164
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 25/01/2013
- Collection
- Spectaculaire | Cinéma
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Bruits, cris, musiques de films
Les projections avant 1914
Martin Barnier
Presses universitaires de Rennes
Spectaculaire | Cinéma
Autre version disponible
La description classique de l’accompagnement du film muet consiste à dire
qu’un pianiste ou un orchestre jouait pendant la projection. Cet ouvrage a
pour ambition de retrouver la réalité complexe des spectacles
cinématographiques avant 1914, dont le spectre d’écoute était d’une variété
extrême. En explorant les archives municipales, les rubriques des spectacles
des quotidiens locaux, la presse corporative, aussi bien qu’en observant les
cartes postales de l’époque, on découvre un capharnaüm littéralement inouï. La
multitude des lieux de projection explique l’éventail infini des sons entendus
par les spectateurs. Car ceux-ci ont découvert les films dans des cafés, des
music-halls, des grands magasins, des cirques aussi bien que dans des églises,
des salles de classe ou même des patinoires ! L’étude d’un grand nombre de
villes françaises donne une idée précise de la vie pendant les projections. Le
foisonnement sonore permet de redécouvrir l’expérience du spectateur de la
Belle Époque. L’importance de la participation du public est un point
fondamental. Les cris, applaudissements et paroles diverses dans des patois
variés, accompagnaient les films. Les projections étaient vivantes et, à
chaque fois, uniques. Sur les champs de foire, les machines à vapeur - dynamo
vrombissantes, les grognements des fauves et le vacarme des orchestrions
résonnaient plus fort que le piano. Dans des lieux plus calmes, les paroles
des conférenciers, des prêtres, des vulgarisateurs scientifiques et des
bonimenteurs captaient l’attention de l’auditoire. Les bruiteurs, eux aussi,
influençaient la vision des films et les musiciens, dans des orchestres de
toutes tailles rivalisaient avec les chanteurs d’opéra pour amplifier
l’émotion provoquée par les images en mouvement. Enfin, la synchronisation
mécanique des films était bien plus courante qu’on ne le pense. C’est cette
diversité sonore oubliée que ce livre entend remettre en oreille. Ce faisant,
il déplace la façon dont l’historiographie traditionnelle présente la
réception des films.
qu’un pianiste ou un orchestre jouait pendant la projection. Cet ouvrage a
pour ambition de retrouver la réalité complexe des spectacles
cinématographiques avant 1914, dont le spectre d’écoute était d’une variété
extrême. En explorant les archives municipales, les rubriques des spectacles
des quotidiens locaux, la presse corporative, aussi bien qu’en observant les
cartes postales de l’époque, on découvre un capharnaüm littéralement inouï. La
multitude des lieux de projection explique l’éventail infini des sons entendus
par les spectateurs. Car ceux-ci ont découvert les films dans des cafés, des
music-halls, des grands magasins, des cirques aussi bien que dans des églises,
des salles de classe ou même des patinoires ! L’étude d’un grand nombre de
villes françaises donne une idée précise de la vie pendant les projections. Le
foisonnement sonore permet de redécouvrir l’expérience du spectateur de la
Belle Époque. L’importance de la participation du public est un point
fondamental. Les cris, applaudissements et paroles diverses dans des patois
variés, accompagnaient les films. Les projections étaient vivantes et, à
chaque fois, uniques. Sur les champs de foire, les machines à vapeur - dynamo
vrombissantes, les grognements des fauves et le vacarme des orchestrions
résonnaient plus fort que le piano. Dans des lieux plus calmes, les paroles
des conférenciers, des prêtres, des vulgarisateurs scientifiques et des
bonimenteurs captaient l’attention de l’auditoire. Les bruiteurs, eux aussi,
influençaient la vision des films et les musiciens, dans des orchestres de
toutes tailles rivalisaient avec les chanteurs d’opéra pour amplifier
l’émotion provoquée par les images en mouvement. Enfin, la synchronisation
mécanique des films était bien plus courante qu’on ne le pense. C’est cette
diversité sonore oubliée que ce livre entend remettre en oreille. Ce faisant,
il déplace la façon dont l’historiographie traditionnelle présente la
réception des films.
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