- EAN13
- 9782735118441
- Éditeur
- Éditions de la Maison des sciences de l’homme
- Date de publication
- 11/08/2017
- Collection
- Chemins de l’ethnologie
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Fils et maîtres du lac
Relations interethniques dans l'État Shan de Birmanie
François Robinne
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Chemins de l’ethnologie
Autre version disponible
Carrefour entre le monde chinois et l'Asie du Sud-Est continentale, l'Etat
Shan de Birmanie est à la fois un point de convergence et un passage obligé
pour nombre de minorités ethniques. Dans la région du lac Inlé, pas moins de
six d'entre elles, relevant de quatre familles linguistiques différentes,
mettent en valeur le milieu lacustre et les montagnes environnantes. Chaque
année, trois semaines durant, le lac est le théâtre d'une procession nautique
de barges à figure d'oiseau où trônent les images sacrées de Bouddha. Cette
cérémonie exprime la position dominante, politique, économique, mais surtout
symbolique, que les « Fils du Lac » – traduction littérale de l'ethnonyme
Intha – ont acquis sur les minorités voisines. En effet, depuis le coup d'état
birman de 1962, à l'origine de l'éradication des tout-puissants Shan qui
régnaient sur la région depuis le xive siècle, une recomposition sociale en
faveur des Intha s'est opérée. Grâce à l'analyse des représentations du monde
(astrologie, culte des esprits, bouddhisme), des rituels initiatiques et des
fêtes de pagode des différentes minorités en contact, l'auteur montre comment
un lien communautaire s'est instauré, à l'origine de l'émergence d'un groupe
qui a su manipuler des valeurs symboliques et consensuelles à son profit. Il
éclaire ainsi la relation interethnique, au centre de son propos, conçue comme
une dynamique de rapports de force et de réseaux d'échange, ainsi que le
processus favorable à l'apparition d'un groupe dominant.
Shan de Birmanie est à la fois un point de convergence et un passage obligé
pour nombre de minorités ethniques. Dans la région du lac Inlé, pas moins de
six d'entre elles, relevant de quatre familles linguistiques différentes,
mettent en valeur le milieu lacustre et les montagnes environnantes. Chaque
année, trois semaines durant, le lac est le théâtre d'une procession nautique
de barges à figure d'oiseau où trônent les images sacrées de Bouddha. Cette
cérémonie exprime la position dominante, politique, économique, mais surtout
symbolique, que les « Fils du Lac » – traduction littérale de l'ethnonyme
Intha – ont acquis sur les minorités voisines. En effet, depuis le coup d'état
birman de 1962, à l'origine de l'éradication des tout-puissants Shan qui
régnaient sur la région depuis le xive siècle, une recomposition sociale en
faveur des Intha s'est opérée. Grâce à l'analyse des représentations du monde
(astrologie, culte des esprits, bouddhisme), des rituels initiatiques et des
fêtes de pagode des différentes minorités en contact, l'auteur montre comment
un lien communautaire s'est instauré, à l'origine de l'émergence d'un groupe
qui a su manipuler des valeurs symboliques et consensuelles à son profit. Il
éclaire ainsi la relation interethnique, au centre de son propos, conçue comme
une dynamique de rapports de force et de réseaux d'échange, ainsi que le
processus favorable à l'apparition d'un groupe dominant.
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