- EAN13
- 9782221249086
- Éditeur
- Robert Laffont
- Date de publication
- 15/10/2020
- Collection
- Le Monde comme il va
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Avec Dieu on ne discute pas !
Les radicalismes religieux : désislamiser le débat
Pierre Conesa
Robert Laffont
Le Monde comme il va
Autre version disponible
-
Papier - Robert Laffont 20,00
Sur la question de la radicalisation du religieux, les salafistes djihadistes
concentrent toute notre attention. Or ils ne sont pas les seuls à constituer
une menace : il faut aussi s'intéresser aux téléprédicateurs du Conseil
évangélique de Trump, aux juifs radicaux du " Grand Israël ", aux extrémistes
bouddhistes et hindouistes... Dans notre monde globalisé, on doit en réalité
parler des radicalismes religieux au pluriel.
Tous reposent sur le même triptyque d'intolérance : une foi, une terre, un
peuple, s'appuyant sur une réécriture victimaire de l'Histoire et légitimant
une violence vengeresse " sanctifiante " – à l'instar des kamikazes salafistes
qui se croient promis au paradis ou de ces pasteurs et prêtres américains
justifiant le meurtre de médecins avorteurs.
S'ils partagent de nombreux points communs, tous ne visent pas un objectif
planétaire. Mais tous redessinent la géopolitique moderne, tandis qu'au sein
des sociétés, les poussées radicales sapent chaque jour un peu plus l'égalité
entre les hommes, les droits des femmes, des minorités, excluant l'" Autre "
du champ politique quand il ne s'agit pas purement et simplement d'épuration
ethnique...
Face à ces dangers, il est temps de cesser de traiter les religions sous
l'angle de la liberté de conscience et de les considérer en termes politiques.
Les mêmes appels à l'exclusion proférés par des néonazis ou des suprémacistes
seraient immédiatement condamnés : pourquoi faudrait-il les tolérer quand ils
sont tenus par des religieux, quelle que soit leur " chapelle " ?
concentrent toute notre attention. Or ils ne sont pas les seuls à constituer
une menace : il faut aussi s'intéresser aux téléprédicateurs du Conseil
évangélique de Trump, aux juifs radicaux du " Grand Israël ", aux extrémistes
bouddhistes et hindouistes... Dans notre monde globalisé, on doit en réalité
parler des radicalismes religieux au pluriel.
Tous reposent sur le même triptyque d'intolérance : une foi, une terre, un
peuple, s'appuyant sur une réécriture victimaire de l'Histoire et légitimant
une violence vengeresse " sanctifiante " – à l'instar des kamikazes salafistes
qui se croient promis au paradis ou de ces pasteurs et prêtres américains
justifiant le meurtre de médecins avorteurs.
S'ils partagent de nombreux points communs, tous ne visent pas un objectif
planétaire. Mais tous redessinent la géopolitique moderne, tandis qu'au sein
des sociétés, les poussées radicales sapent chaque jour un peu plus l'égalité
entre les hommes, les droits des femmes, des minorités, excluant l'" Autre "
du champ politique quand il ne s'agit pas purement et simplement d'épuration
ethnique...
Face à ces dangers, il est temps de cesser de traiter les religions sous
l'angle de la liberté de conscience et de les considérer en termes politiques.
Les mêmes appels à l'exclusion proférés par des néonazis ou des suprémacistes
seraient immédiatement condamnés : pourquoi faudrait-il les tolérer quand ils
sont tenus par des religieux, quelle que soit leur " chapelle " ?
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