A la grâce, Une enfance dans les corons
EAN13
9782213666860
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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A la grâce

Une enfance dans les corons

Fayard

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Classés au Patrimoine de l’humanité, les corons n’étaient plus entrés en
littérature depuis Zola. Dans les années 1960-1970, Daniel Carton était un
gamin de la cité Clarence, du nom d'une rivière n'y passant pas. Cette
tentative de poétisation avait tourné court, car tout le monde l’appelait "la
Clac". Il s’agissait d’une ville minière bâtie autour d’un des puits les plus
profonds d’Europe. Les familles de mineurs y partageaient les mêmes joies et
les mêmes détresses, subissant leur sort avec résignation, cette seconde peau
des humbles. Entre les devoirs du "bon chrétien", les ordres des ingénieurs
des houillères et les accolades khrouchtchéviennes accordées par les camarades
de la mairie aux élèves reçus au "certif", les contradictions étaient
nombreuses et les espaces de liberté plutôt rares. Mais les habitants de ce
monde clos, sans télévision, sans voitures, sans téléphone, étaient aussi
solidaires à tout crin, forts en gueule dans leur inimitable patois. Les seuls
châteaux à l’horizon étaient les châteaux d’eau. Pourtant, suivant Pagnol,
Daniel Carton aurait pu intituler son récit La cité de ma mère, en hommage à
cette femme qui l’a élevé seule avec trois fois rien mais chevillée à l’âme
cette foi qu’on dit du charbonnier, cette incapacité à douter de la "grâce" de
Dieu. Retrouvant ses yeux d’enfant sans perdre son humour d’adulte, Daniel
Carton décrit l’attachement viscéral du peuple des corons à leurs petites
maisons de briques, leurs petits jardins, qui ne les empêchait pas de
souhaiter que leurs enfants en sortent, s’en éloignent le plus possible, et
jamais plus ne travaillent de leurs mains.
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