Une place à prendre

J. K. Rowling

Grasset

  • Conseillé par
    18 juillet 2013

    Une nouvelle direction pour JK Rowling réussie

    Une petite précision avant de commencer à donner mon avis, il ne faut pas s'attendre à un univers à la Harry Potter. Ici, JK Rowling s'est vriament adressé à un public adulte avec des moments assez durs. J'ai lu énormément d'avis négatifs sur internet sur ce livre, les gens étant décus car ils pensaient retrouver un peu de Harry Potter dans ce "pavé" (600 pages).

    Personnellement, je me suis retrouvé dans un univers un peu à la Barnaby, un univers très anglais, et également un esprit anglais. Cet univers m'a tout de suite plu. On se retrouve dans un village où tous les habitants se connaissent et évidemment des potins en tout genre naviguent d'une personne à une autre.

    L'élément déclencheur est la mort de Barry Fairbrother qui est un membre du Conseil Communal. Et voici parti la quête à ce Graal !! La particularité de la bourgade de Pagford est qu'elle est collé à la cité des Champs, population à bas revenus, considéré comme des personnes à problèmes sociaux par les Pagfordiens. Le défunt Barry Fairbrother était un défendeur de la première heure des habitants de la cité des champs en n'hésitant pas à les aider pour s'en sortir. Donc s'affrontent alors ceux voulant se débarrasser de la cité des champs et ceux voulant continuer à défendre leurs intêrets comme Barry Fairbrother le faisait.

    On passe d'un personnage à l'autre, en changeant du tout au rien d'univers. On peut aussi bien se retrouver dans une petite maison bien douillette de Pagford ou bien se retrouver dans un "taudis" et voir la vie miséreuse d'habitants des Champs. Par son écriture, JK Rowling m'a emmené comme un être invisible au milieu de ses gens.

    On se rend compte finalement que l'on peut très bien connaitre ses voisins mais absolument ne rien savoir dès que la porte est fermé et comment ils vivent et s'entendent; faire bonne figure en société est important surtout dans une petite bourgade où tout le monde se connait.

    On a affaire à beaucoup de personnages dans ce livre, j'ai mis un temps avant de bien les associer à leur rôle. Les personnages sont attachants car très détaillés. Je n'ai pas eu de coup de coeur réel pour un personnage en particulier mais pour tous les personnages, par leur histoire, leur courage de survivre et lutter contre leur problème. Ce n'est pas un livre tout beau, tout rose mais qui pourrait dépeindre la vie réelle d'une petit village. Les personnages créés par JK Rowling ont l'air réel, ils ont tous des problèmes que ce soit psycholique, des problèmes de couples, ou bien des problèmes sociaux. Elle n'hésite pas non plus à mettre en avant des sujets tabous de la société (drogue, sexe, TOC sexuel etc).

    La fin du livre est vraiment très triste. Je m'attendais à une fin de l'histoire au moment des résultats de l'élection mais que nenni, JK Rowling nous surprend encore et toujours mais d'une manière très triste.

    Un petit bémol à ce livre, qui présente quelques lenteurs au travers de quelques personnages.

    A mon avis, il ne sert à rien de lire ce livre plusieurs fois car on ne tournerait pas les pages aussi vite pour savoir comment cela va se finir.

    Ne vous arrêtez pas aux avis négatifs mais lisez le pour vous faire votre propre idée; en espérant que vous aimerez ce nouveau style de JK Rowling. C'est sur que son prochain livre se retrouvera sur les étagères de ma bibliothèque.


  • Conseillé par
    23 mai 2013

    Angleterre

    N'étant pas spécialement fan de la série Harry Potter, j'hésitais un peu à lire ce long roman. Finalement, j'ai été plutôt séduite.

    Malgré le nombre important de personnages, je ne me suis pas trop perdu dans ce village atypique. Il faut dire qu'au fil des billets de la blogosphère, j'avais pris des notes. Et puis les personnages sont bien campés, ça aide.


    Les adolescents sont les personnages essentiels de la tragédie qui se joue, même s'ils ne sont pas spécialement présents lors des présentations.

    Le personnage de Krystal m'a touché, qui se démène pour tenter de rester à flot, entre une mère junkie et une arrière-grand-mère qui se meurt.

    Un roman intéressant, mais dont j'oublierai vite, je pense, les arcanes de ses rebondissements.

    L'image que je retiendrai :

    La dernière, celle de la chanson de Rihanna dans l'église de Pagford.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2013/05/20/27027282.html


  • Conseillé par
    19 décembre 2012

    Pagford, son abbaye, sa rivière, ses jolies maisons, ses rues pittoresques et...comme une immonde verrue dans ce paysage idyllique, Les Champs, la cité sociale et sa clinique de désintoxication, la pomme de discorde qui divise le conseil paroissial. Pagford ne veut plus nourrir en son sein la horde de cas sociaux qui peuplent ce territoire hostile et voudrait bien refiler le bébé à Yarvil, la ville-mère qui après tout a fait construire la cité sur les terres de Pagford en trompant son monde. Pourtant, certains pensent qu'il faut laisser aux jeunes des Champs la chance de fréquenter les écoles du village, que le rôle de la clinique est salutaire et qu'il faut intégrer cette population défavorisée. Et le plus grand défenseur de ces idées qui ne plaisent pas à tout le monde est Barry Fairbrother.

    Il a grandi aux Champs et sait mieux que personne qu'on peut sortir de la misère et réussir pour peu qu'on y soit encouragé. Mais fidèle à l'adage qui dit que ce sont les meilleurs qui partent les premiers, le gentil, le sympathique, le dévoué Barry meurt dans les bras de sa femme devant le restaurant du golf, le jour de son anniversaire de mariage. Outre le grand vide dans le coeur de sa famille et de ses amis, il laisse aussi une place vacante au conseil paroissial, une place très convoitée par les deux camps. Très vite, l'affrontement qui jusque là restait bon enfant, se transforme en guerre ouverte où tous les coups sont permis.

    Quand la maman d'Harry Potter se mêle de décrire la vie d'un village de moldus, elle ne s'embarrasse pas de scrupules et tout le monde en prend pour son grade. Dans les masures de la cité sociale, la misère fait des ravages : drogue, crasse, inceste, enfants livrés à eux-mêmes et services sociaux impuissants. Mais derrière les façades pimpantes du bourg, la réalité n'est guère plus brillante. Chaque famille a ses secrets plus ou moins avouables et derrière les apparences de réussite et de bonheur se cachent adultère, violences conjugales, adolescents en perdition,incompréhensions, frustrations.
    Oui la vie à Pagford est loin d'être un long fleuve tranquille et J.K ROWLING dresse là un portrait au vitriol de ses contemporains, entre ambitions, lâchetés, mesquineries, bassesses et égoïsmes. Et pourtant, malgré tous leurs défauts, on s'attache aux habitants de ce village, on les aime, on les déteste, on s'apitoie, on s'agace, on verse même une larme à l'occasion.
    J.K. ROWLING a su se renouveler et prouver qu'elle est un écrivain de talent, qu'il s'agisse de décrire les tourments de l'adolescence, les vicissiitudes de la vie, les rivalités, la misère, la maternité,etc. Elle a certes abandonné son petit sorcier mais pas son talent à entraîner le lecteur dans son monde. Le temps d'un roman, on vit à Pagford, on choisit son camp, ses amitiés, on fait partie de la vie du village.
    Un roman fort et sombre, une réussite totale.


  • Conseillé par
    19 novembre 2012

    Une satire sociale grinçante à souhait !

    Comme de nombreux blogueurs, j’étais plutôt curieuse de découvrir ce que pouvait donner JK Rowling quand elle s’essaye au roman adulte, mais surtout c’est la mention de « satire féroce » en quatrième de couverture qui a définitivement attiré mon attention. Et sur ce point, la dame a comblé toutes mes espérances ! C’est grinçant à souhait, les traits d’ironie fusent avec délice, une véritable peinture de mœurs sombre et caustique, qui n’épargne personne au passage. Que ce soit les hypocrites, les envieux, les arrivistes, les pathétiques, les flagorneurs, tous se font éclabousser par la verve incisive de JK Rowling. Et ça fait du bien ! Haro sur la langue de bois et les comédies idylliques, ici on rit, certes, mais ça tient plus du ricanement qu’autre chose.

    Dans « Une place à prendre » les petites luttes intestines de pouvoir côtoient les désespérés qui essaient de garder la tête hors de l’eau et la comédie de mœurs devient tragédie. Pas de doute possible, que vous aimiez ou non ce type de roman, « Une place à prendre » ne vous laissera pas indifférent. Car finalement si JK Rowling nous offre un portrait au vitriol de ses pairs, c’est pour mieux mettre en exergue les choses importantes de la vie. Comme dans de nombreuses satires sociales, le nouveau roman de JK Rowling souffre de quelques longueurs et certaines descriptions laissent apparaitre des redondances de-ci de-là. Rien de bien méchant quand on est coutumier du genre (le dernier roman de Jonathan Franzen souffrait des mêmes faiblesses) mais qui peut lasser au bout de 680 pages ! Je regrette aussi certains détails et détours narratifs inutiles qui alourdissent un tantinet le récit. Au moins, on ne pourra pas reprocher à JK Rowling de ne pas donner du champ à ses personnages qui sont brossés avec soin, bien qu’ils soient un peu nombreux à mon goût.

    En bref, avec sa satire sociale, JK Rowling laisse tous ses contemporains sur le carreau et écorche les bien-pensants et les opportunistes qui en prennent pour leur grade. Je mets au défi quiconque de ne pas avoir ri à un moment donné (même si c’est jaune). On regrettera certaines lenteurs et un discours un peu trop prolixe parfois, sans compter un nombre conséquent de personnages. Reste qu’ « Une place à prendre » est un roman charismatique, j’ai envie de dire, et qui vaut le détour à plus d’un titre.


  • Conseillé par
    6 novembre 2012

    Avis mitigé!

    Une petite ville anglaise où la mort d'un notable fait ressurgir convoitise, jalousie, haine féroce. Entre secrets de famille et misère sociale, cela devient vite sombre, très sombre, tout y passe, violences conjugales, drogue, viol, auto-mutilation, alcool, j'en passe et des meilleures, vous aurez droit à tout... Un tout qui fait un peu trop...
    Cela-dit, les 600 et quelques pages défilent très vite,j'ai bien accroché au début, les portraits d'ados bien croqués, et puis le soufflet est retombé, j'avoue avoir lu certaines pages un peu en diagonale, peinture de la société certes, mais d'une société dont on n'aurait gardé que le pire...Bref, avis mitigé
    http://lecture-spectacle.blogspot.fr/2012/11/une-place-prendre-j-k-rowling.html