Les vies extraordinaires d'Eugène, roman

Isabelle Monnin

JC Lattès

  • Conseillé par
    28 septembre 2010

    C'est bien sûr un travail sur le deuil, celui de cet homme, touchant, qui se lance à corps perdu dans la préparation du marathon de New-York, parce qu'il lui faut bien un but et celui de sa compagne, encore plus touchante, qui coud des habits pour son fils jusqu'à atteindre la taille qu'il aurait à 75 ans, en se basant sur la taille moyenne d'un homme.

    C'est aussi et surtout l'histoire d'un bel amour entre ces deux adultes qui s'épaulent chacun à leur manière et que l'entourage ne comprend plus. Cette maison mise sens dessus-dessous résume leur nouvelle vie. Tout est là pour en faire un excellent roman: émotion et humour, et pourtant quelque chose m'a manqué. Quand je refermais le livre, je me disais que les thèmes étaient bien traités, je repensais à ce papa et à cette maman si touchants mais pendant la lecture, j'étais déçue. Est-ce lié au style de l'auteure?


  • Conseillé par
    22 septembre 2010

    Eugène est né à 6 mois de grossesse, il a vécu 6 jours, et c'est son papa qui évoque cette tranche de vie.

    J'étais un peu inquiète de lire ce livre, du coup j'ai enfilé ma carapace et je n'ai pas un avis aussi enthousiaste que d'autres personnes. J'ai aimé certaines choses d'autres moins.

    J'ai aimé quand il parle des visites au service des prématurés où se trouve son fils. J'ai été très très émue quand il va voir son fils et que d'une main il lui caresse les jambes et de l'autre il prend des photos. J'ai été bouleversée par le récit de la mort de son fils. Les choses sont dites simplement et c'est d'autant plus fort. J'ai été sensible à ce rapport qu'il a avec l'odeur du savon qu'il employait avant de rendre visite à Eugène. J'ai aussi été touchée par le lien avec son grand-père qui est en fin de vie. Il en ressort aussi un grand amour pour sa femme malgré son mutisme depuis le choc du décès d'Eugène. Et j'ai aimé la lettre de la maman à la fin du livre.

    Je me rends compte que j'ai quand même aimé beaucoup d'éléments de ce livre.

    J'ai moins aimé cette façon qu'il a de dire 'elle' quand il parle de sa femme. On ne connaît d'ailleurs ni le prénom de la maman ni celui du papa. J'ai été gênée par cette inscription à la crèche et la recherche des familles dont les enfants auraient été les petits amis de son fils. Je n'ai pas trop accroché aux passages de sa jeunesse intercalés dans l'histoire.

    En fait il y a de nombreux éléments que j'ai aimé, donc j'ai apprécié ce livre plus que je ne le pensais au départ.


  • Conseillé par
    7 septembre 2010

    Pour des raisons personnelles expliquées je n'ai pas eu la force de continuer cette lecture.

    Je ne reproche rien à l'écriture ou au style.
    Mon résumé est bâti à partir de ce que j'ai lu et donc sûrement incomplet :

    Un couple perd son bébé quelques jours après sa naissance. Eugène, grand prématuré, a attrapé une infection nosocomiale qui lui été fatale. Le père veut raconter l'histoire d'Eugène, lui donner une existence. Sa femme s'est enfermée dans un mutisme. Il part à la rencontre d’une infirmière qui s’est occupée de son fils. . Il veut savoir plus, comprendre et écrire pour qu'Eugène ne soit pas oublié. En même temps, il a décidé de se préparer au marathon de New-York.
    Le mari cherche à surmonter cette épreuve en écrivant et en courant. Il veut également aider sa femme qui ne correspond plus que par des phrases simples écrites.

    L’écriture ne tombe pas dans le mélo même si le sujet est dur, très dur. L'auteure insère des petites notes d'humour pour ne pas rendre étouffante la charge émotionnelle.

    J'ai été bouleversée… et j’arrête ma lecture page 94 car quelquefois les mots sont trop poignants quand ils sont bien écrits.