L'Encre et le sang, Récits de crimes et société à la Belle Epoque
EAN13
9782213595139
ISBN
978-2-213-59513-9
Éditeur
Fayard
Date de publication
Collection
NOUVELLES ETUDE
Nombre de pages
360
Dimensions
23,5 x 15,3 x 1,9 cm
Poids
501 g
Langue
français
Code dewey
364.944
Fiches UNIMARC
S'identifier

L'Encre et le sang

Récits de crimes et société à la Belle Epoque

De

Fayard

Nouvelles Etude

Offres

Casque d'Or et les apaches, Jules Bonnot et les premiers bandits en automobile, Fantômas, Rouletabille ou Zigomar, sans oublier les silhouettes inquiétantes qui s'agitent sur les écrans muets du cinématographe, la Belle Epoque a donné naissance à une mythologie flamboyante. A l'aube de la Grande Guerre, en effet, la ferveur pour les récits de crimes devient un véritable phénomène de société. Tandis que la presse ouvre grand ses colonnes aux faits divers criminels et que triomphe la chanson de pègres, romans policiers et films de détectives attirent un public de plus en plus large, fasciné par un nouvel imaginaire fait d'empreintes sanglantes et de pas dans la neige, d'indices ténus et de cryptogrammes mystérieux.

Au coeur de cet engouement, le reporter s'impose comme l'incarnation de l'aventure et de l'héroïsme. L'écriture du fait divers se professionnalise et l'on commence à voir dans l'enquête une nouvelle manière d'interpréter le monde.

Mais tant de récits de crimes et de constats alarmistes ne menacent-ils pas la " sécurité publique "? Déjà, certains s'inquiètent. Pour la presse, qui se veut le gardien vigilant de l' " opinion " et revendique depuis l'affaire Dreyfus sa place dans le débat public, la fabrique du crime est un excellent moyen d'investir la Cité et d'affirmer son rôle.

Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire, Dominique Kalifa est maître de conférences à l'université de Paris-VII.
S'identifier pour envoyer des commentaires.