L'été où je suis devenue vieille

Isabelle de Courtivron

L'Iconoclaste

  • Conseillé par (Libraire)
    14 janvier 2020

    Femme invisible

    Dans L’été où je suis devenue vieille, Isabelle de Courtivron évoque une prise de conscience : des changements physiques s’opèrent en elle, elle n’est plus aussi souple, sa vue n’est plus aussi perçante, sa marche plus aussi rapide… Elle qui a toujours été une femme forte, libre et indépendante, la voici qui constate une fragilité nouvelle, une sorte d’usure. Le constat est glaçant : elle est sur la pente descendante de la vie ! Cet état de fait s’accompagne surtout d’une invisibilisation de la femme dans la société. Quand le vieillissement des hommes se teinte de respectabilité et de sagesse, on préférerait que celui des femmes se fasse discrètement, qu’elles sortent simplement de la circulation… D’après les magazines, la femme âgée se doit d’être élégante et soignée, d’« avoir de beaux restes », d’être « encore séduisante ». Dans une société où l’image et l’apparence sont d’une importance absolue, une société qui juge négativement celles qui ne se soumettent pas aux diktats de la féminité, il ne fait pas bon vieillir ! Avec une franchise admirable et un sens de la formule réjouissant, Isabelle de Courtivron raconte son histoire, ses engagements, féministes notamment, son parcours et les choix qu’elle assume aujourd’hui sans remords. Elle parsème son témoignage de nombreuses références ; elle, qui a beaucoup lu, s’est cherché des guides en littérature, pour l’aider à traverser cette nouvelle étape : Colette, Benoîte Groulte, Susan Sontag, ou encore Doris Lessing, autant de références émancipatrices et inspirantes !