Celui qui aimait trop les livres, c’est John Gilkey, un homme qui a dérobé pour 200 000 dollars de livres anciens, dans le but de posséder tous les grands classiques de la littérature américaine en première édition… Mais ce n’est pas seulement son histoire que nous raconte la journaliste Allison Hoover Bartlett, c’est aussi celle de Ken Sanders, un libraire de livres anciens, surnommé « biblioflic », qui mit tout en œuvre pour coincer le voleur et permettre aux vendeurs lésés de récupérer leurs biens ! Un voleur fanatique, un détective courroucé, des livres rares, des boutiques pleines de trésors, des séjours en prisons : tous les ingrédients pour une grande aventure dans le monde des collectionneurs bibliophiles ! Une page lue et impossible alors de lâcher ce récit haletant, à la fois subjugué et révolté par cet homme et passionné par l’histoire de cette traque ! Une réussite absolue…

Un journaliste américain est envoyé en Ecotopia, société écologique composée de trois états de la côte ouest des États-Unis qui, 20 ans auparavant, avaient décidé de faire sécession, rompant alors tout contact avec le reste du monde… Sceptique, William Weston envoie chaque semaine ses articles au Times-Post ; il y relate ses observations et ce qu’il a appris sur le fonctionnement d’Ecotopia : économie, société, écologie, manière de vivre, famille, loisirs, rapport à la nature, culture… Une histoire d’amour vient alors bousculer les croyances de William, le forçant à choisir entre deux vies, deux mondes… Publié en 1975, ce roman est une utopie toujours d’actualité, particulièrement enviable à notre époque troublée ! Un texte qui pousse à la réflexion.

Alors qu’elle vient de perdre son mari, Long Litt Woon, Malaisienne installée en Norvège, s’inscrit à un cours de découverte de la mycologie. Elle est alors loin de se douter que cette activité l’aidera à traverser les étapes du deuil et à surmonter la douleur de la perte…
Magnifique récit, terriblement touchant et émouvant, La femme et les champignons nous entraîne à la fois dans le monde du deuil et de la solitude mais aussi dans celui des cueillettes de champignons avec ses rites de passages et son langage particulier. Un hymne à la vie, à la reconstruction et à l’amour !

Le récit infiniment poétique d’un homme qui s’adresse à son père ; face aux non-dits et au silence, comment construit-on l’histoire d’un homme, et celle de sa famille ? Boulanger, acteur de théâtre prodigieux, soldat, le père d’Alfons eut un parcours hors du commun, son fils lui rend ici un vibrant hommage ! Des bribes de souvenirs lancés comme un appel au père, convoquant tous les silences d’un homme, Alfons Cervera et son traducteur, Georges Tyras, nous livrent un texte touchant et universel sur la relation père/fils, sur la famille, la mémoire et les silences !

Il y a Raphaël, le neurochirurgien appelé en urgence à la suite d’un accident sur une plateforme pétrolière ; Aimar, migrant coincé dans la jungle de Calais ; Salia, ballotté sur un zodiac au milieu de la mer méditerranée ; Luna, entre la vie et la mort après un accident lors d’une manifestation à Lille ; et Axel, routier emprisonné à Longuenesse… Marc Le Piouff fait évoluer ses personnages dans une valse orchestrée de main de maître ! On s’attache à chacun d’eux, heurté et ému par leur histoire, inquiet face aux épreuves qu’ils doivent traverser. D’une fluidité impressionnante, l’écriture de l’auteur nous interpelle et nous happe de la première à la dernière ligne ! Une réussite !