sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

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30 novembre 2012

A 17 ans, Nika Tamiya est la coqueluche de son lycée, aussi appréciée par les filles que courtisée par les garçons. Belle et souriante, elle est aussi un bout-en-train qu'on s'arrache dans les karaokés. Mais sitôt derrière les murs de son appartement, le masque tombe! Nika se met en mode "OFF" et se laisse complètement aller sur tous les plans. Mal habillée, mal coiffée, elle se goinfre des mets les plus répugnants, oublie tout savoir vivre et passe ses nuits à jouer en ligne. Seule Nino, son amie depuis la maternelle, connait cette face cachée de sa personnalité et Nika compte bien que cela ne se sache jamais au lycée. Mais pourra-t-elle garder son secret alors que Arata Kamiyama, un nouvel élève, a tout découvert en un rien de temps?

Un premier tome très efficace qui va directement au coeur du sujet et où les évènements s'enchaînent très rapidement.
Le contraste entre Nika en mode "ON", jolie comme un coeur et très élégante et son mode "OFF" débraillé est vraiment très bien rendu et très drôle. Avec sa soeur et sa mère, construites sur le même modèle, elle forme un trio bruyant mais sympathique qui écume les supermarchés pour y dénicher les promotions.
Mais bien sûr, Switch girl!! est avant tout un shôjô et se profile à l'horizon une histoire d'amour compliquée entre Nika et Arata, le nouvel élève qui semble lui aussi avoir bien des secrets. Tantôt sympathique tantôt distant, on sent bien qu'il ne va pas se laisser apprivoiser facilement.
Bref, une entrée en matière réjouissante pour un manga où humour et romance font bon ménage. A lire.

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28 novembre 2012

Jean-Luc Gouézec ne sait plus à quel saint se vouer! Son honneur a été sali par Mme Graphonie, la graphologue de l'Echo du Morbihan. En toute bonne foi, il lui a envoyé un échantillon de son écriture et elle a fait un portrait de sa personnalité qui tient de la diffamation, le décrivant, entre autres, comme déplaisant, rigide et dominateur. Depuis, il écrit à différents interlocuteurs susceptible de l'aider à punir cette menteuse, du rédacteur en chef du journal jusqu'à la cour européenne des droits de l'homme. Mais personne ne prend la peine de lui répondre! Enfermé dans son bureau sous les combles, avec son fusil de chasse pour seul ami, Jean-Luc n'a plus confiance en personne, sa femme le surveille, sa patronne lui envoie des espions, le chat des voisins n'est autre que son ancien instructeur de l'armée.
Pendant ce temps-là, Delphine, son épouse, a peur, pour ses enfants et pour elle-même. Elle se demande comment le jeune cadre dynamique bien sous tous rapports, plein d'ambitions et d'avenir, qu'elle a épousé et qui lui a fait deux enfants, a pu devenir ce dangereux paranoïaque. Bien sûr, il y avait des signes annonciateurs, mais elle n'a pas voulu les voir, et là, sur le point de le faire interne sans son consentement, elle espère qu'il n'est pas déjà trop tard...

Effrayante plongée dans la tête d'un tueur schizophrène, le roman d'Hervé JAOUAN est un thriller dont la tension monte en puissance au fil de la lecture. D'abord on se moque de ce Jean-Luc Gouézec, imbu de lui-même, pur produit d'une école de commerce qui croit qu'il va révolutionner le monde par sa seule présence. On s'amuse même de sa réaction exagérée à la lecture de son étude graphologique. Et puis, on commence à s'inquiéter de sa correspondance vindicative, de son abattement, de ses angoisses, de son délire paranoïaque pour finir par avoir très peur de ce Jean-Luc qui disparaît au profit de "Schizoo", un tueur fou et obstiné qui sème la mort sur son passage.
La force du récit réside dans la description précise de l'évolution de la maladie de Jean-Luc, de looser pathétique à tueur méthodique avec ses certitudes, ses hallucinations, sa déconnexion totale des réalités. Mais l'auteur sait aussi nous attacher aux victimes. Quelques pages suffisent à nous rendre familiers ces pauvres gens qui vont croiser la route de Schizoo. On en vient à espérer qu'il les épargnera même si on s'attend au pire.
Le tout est écrit dans une langue très travaillée (j'ai appris des mots nouveaux!) et se situe dans une Bretagne magnifiée, des bords de mer jusqu'aux monts d'Arrée. Une lecture rapide et angoissante à souhait que je conseille.

8,50
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27 novembre 2012

Le jour de la bataille de Port-Réal est enfin arrivé. Stannis Baratheon déferle avec sa flotte bien décidé à prendre la capitale d'assaut. La bataille semble gagnée d'avance tant la flottille regroupée par le clan Lannister est dérisoire. Mais Tyrion, la main du roi, ne l'entend pas de cette oreille. Il s'investit sur tous les fronts, combattant les trahisons internes, déjouant les pièges de sa soeur et s'appuyant sur une stratégie finement réfléchie pour arrêter Stannis.
Et pendant que Port-Réal est à feu et à sang, ailleurs, d'autres fourbissent leurs armes pour obtenir plus de pouvoir. A l'Est, Daenerys cherche toujours un moyen de rejoindre les sept royaumes. Le Nord est en proie à des luttes acharnées et Winterfell, berceau des Stark est attaqué. Derrière le Mur, la garde noire est impuissante à arrêter les sauvageons qui se regroupent toujours plus nombreux...

Au coeur de ce cinquième tome, il y a bien sûr la flamboyante bataille de Port-Réal où Tyrion Lannister donne toute la mesure de son génie et de son courage. Ce qui ne l'empêchera pas d'être malmené par les évènements à l'instar de tous les personnages de George R.R. MARTIN. Tous ont des choix à faire, des décisions à prendre, certains devront trahir, d'autres révèleront courage et bonté. Si les Lannister font plus ou moins front commun pour repousser les attaques et conserver le trône de fer, les Stark n'ont pas la chance d'être réunis. Robb, grand absent de ce tome, guerroie on ne sait où, Catelyn, toujours au chevet de son père mourant ne peut que s'inquiéter pour ses enfants : Sansa aux mains des Lannister, Bran et Rickon, seuls à Winterfell, Arya dont personne ne sait rien. Mais c'est le sang du loup qui coulent dans leurs veines et ils se battent pour survivre aux périls de cette époque troublée.
Encore une fois, une lecture captivante où l'on suit avec bonheur les destins croisés de tous ces personnages que l'on aime ou que l'on déteste avec intensité. A la fin du tome, nombre d'entre eux sont au début d'un nouvel épisode de leur vie et on a hâte de connaitre la suite de leurs aventures.

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27 novembre 2012

Le plaisir de retrouver les personnages du précédent roman est un peu gâché à mon avis par l'accumulation de situations rocambolesques auxquelles on a du mal à croire. Et comme dans le premier, certaines choses m'ont gênée, en l'ocurrence l'envoûtement de Josiane et le génie de son bébé. Cela dit, il me tarde tout de même de lire la suite.

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27 novembre 2012

Attention coup de coeur

Tout est beau dans ce très court roman qui prend la forme d'une lettre-confession; l'écriture, toute en finesse et concision, les descriptions d'hostiles terres bretonnes, la psychologie et la mentalité des personnages, les sentiments: amour, adoration, passion, désespoir, jalousie, folie. Dès les premières lignes, on a connaissance du drame et pourtant le suspense s'installe et on tourne les pages à toute vitesse pour connaitre les détails qui vont conduire au geste fou final. On ne lit pas cette histoire on la dévore.