sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

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30 octobre 2013

Fin de la guerre opposant Nika au professeur Someya qui prend conscience que sa vengeance était vaine et devient un excellent enseignant aimé de tous et début des vacances de Noël. Nika et Arata, plus amoureux que jamais, s'offre une escapade dans un love hotel mais rien ne se passe comme prévu et leur première nuit n'a rien de romantique.
La popularité de Nika fait remonter la cote du lycée Shuei sur tous les réseaux sociaux, ce qui n'est pas du goût du prestigieux lycée Shutei nouvellement détrôné. Des photos truquées de Nika et Arata circulent sur le net et les font passer pour des débauchés. Le retour au lycée après Noël est donc difficile pour le couple mais heureusement, ils ont des amis fidèles prêts à les aider et à prouver leur innocence.

Renvoyés du lycée pour huit jours, les deux adolescents en profitent pour s'infiltrer à Shutei où ils découvrent que la vie n'est pas facile pour les étudiants.

Natsumi AIDA fait souffler le chaud et le froid sur ses héros qui passent d'une déclaration d'amour très romantique à un renvoi du lycée en passant par une nuit d'amour rocambolesque. L'humour est toujours présent grâce à Nika qui se bat sans cesse contre ses tendances au laisser-aller. Drôle et touchante à la fois, elle symbolise bien la jeune fille d'aujourd'hui qui veut plaire sans renoncer à son confort et finit par se retrouver dans les situations les plus embarrassantes pour avoir voulu trop bien faire. Ces scènes très réalistes ne nous épargnent aucun détail scabreux, de la chasse aux poils pubiens qui dépassent des dessous en dentelles à l'épilation et aux démangeaisons qui en découlent. mais AIDA soigne aussi ses seconds rôles avec toute une galerie de personnages farfelus, comme par exemple la vieille et libidineuse réceptionniste transexuelle du love hotel qui filme ses clients pour se repasser les cassettes dans ses moments de solitude.
Bref, un tome haut en couleurs, dynamique et rafraîchissant, à l'image de son héroïne, qui se termine en territoire ennemi au lycée Shutei pour des aventures qui s'annoncent réjouissantes, à retrouver dans le prochain tome.

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28 octobre 2013

L'ambiance n'est pas au beau fixe pour Nika et ses amies depuis qu'un nouveau professeur a imposé un règlement très strict au lycée : uniforme de rigueur et relations amoureuses interdites ! Nika n'hésite pas une seconde avant de prendre la tête de la rébellion. Mais le professeur à l'origine du changement, Monsieur Someya, lui propose un défi pour adoucir le règlement. Comment est-il possible que ce nouveau venu, très jeune en plus, impose si facilement ses désirs à l'administration du lycée ? Qui est-il ? Que cherche-t-il à faire ? Il semble vouloir s'en prendre au couple que forment Nika et Arata...Pourquoi ? Et surtout, réussira-t-il à séparer les amoureux si complices ?


Un tome très éprouvant pour Nika ! D'abord c'est son secret qui est à deux doigts d'être dévoilé quand ses amies débarquent à l'improviste à son appartement. Ensuite, le sombre professeur Someya vient semer la zizanie dans son couple. Et voilà que les amoureux connaissent leurs premières difficultés. Sauront-ils les surmonter ? En tout cas, Arata est très contrarié et Nika patiente en attendant son pardon.
Toujours beaucoup d'humour, des situations et des dessins cocasses contrebalancés par des moments plus sombres, incarnés par Someya, nouveau personnage très secret dont on attend beaucoup pour la suite. Décidément, ce manga et très réjouissant et sait se renouveler au fil des tomes. A suivre.

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27 octobre 2013

Le sort continue de s'acharner contre François Chabeuf, jeune copiste au chômage qui tente courageusement une reconversion en tant qu'écrivain. Chassé par sa compagne Clémence, alcoolique et déséquilibrée depuis la mort de ses jumelles, il pensait couler des jours heureux auprès de Rose, la voisine du dessus. Mais la sexagénaire s'est avérée insatiable sexuellement et d'une ingratitude crasse en le chassant également au retour de son légitime époux. A la rue, François ne baisse pas les bras et trouve refuge dans le squat de punks polonais puis dans l'appartement de ses amis Jules et Noémie. Mais sans ressources, il glisse vers la délinquance, entraîné par les bien vivantes jumelles de Clémence auxquelles il s'attache comme un père. Et ses déboires ne s'arrête pas là ! Hector, son éditeur, veut profiter de son statut d'ancien gendarme pour jouer les gros bras, lui voler son salaire, le molester et peut-être même le violer ! Heureusement, François n'est pas du genre à se laisser aller à la dépression. Vaille que vaille, il écrit un deuxième roman, obtient une somptueuse avance de 20 euros de la part d'Hector et trouve même l'amour. Par le plus grand des hasards, il rencontre Véra, une russe volcanique, qui partage son goût pour les boissons alcoolisées. Mais cet amour naissant est contrarié par les cousins de Véra, deux tchétchènes patibulaires qui veulent vivre aux crochets de la jeune femme et voient d'un mauvais oeil l'arrivée dans sa vie d'un amoureux transi. François aura fort à faire pour sauver Véra de ces deux affreux et pouvoir enfin vivre son amour...

Retour dans le monde absurde du copiste mythomane, champion de la mauvaise foi. Manipulateur ou naïf, François Chabeuf a, en tout cas, le chic pour se fourrer dans les situations les plus rocambolesques. Cependant, ce tome 2 marque un tournant dans sa personnalité et François gagne en humanité. Même s'il conserve le don de tourner les choses à son avantage et de toujours se dédouaner, il avoue à Clémence l'un de ses pires mensonges, gros progrès pour cet homme qui jusqu'ici n'assumait aucune erreur. Et puis, le sentiment amoureux adoucit aussi cet égoïste auto-centré. Pour la première fois, il pense à quelqu'un d'autre qu'à lui-même et s'en occupe sans forcément attendre une contrepartie.
Mais malgré ces petits changements, la trame du livre reste identique et l'effet de surprise n'agissant plus, on est un peu las des élucubrations de François Chabeuf. Trop répétitif, ce tome traîne en longueur et on le finit grâce à une bonne dose de persévérance seulement.
Après le flamboyant Les femmes n'aiment pas les hommes qui boivent, ce deuxième opus est une légère déception où la violence semble avoir pris le pas sur un humour qui ne fait plus mouche. Sympathique, mais on peut se contenter du premier tome.

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25 octobre 2013

Une fin d'enquête et deux nouvelles affaires pour le petit détective.
Conan avait vu juste et c'est bien chez Naoki que le petit frère du footballeur est retrouvé sain et sauf.L'affaire se termine bien, il ne reste plus qu'à convaincre Ran de l'innocence de Shinichi dans cette histoire de petite amie supposée. Après cela, Conan mérite bien d'aller se reposer un peu dans un hôtel de luxe d'Izu. Mais bien sûr, ces vacances ne seront pas de tout repos ! L'organisateur du séjour est tout simplement le Baron de la nuit, personnage des romans du père de Shinichi. Pour se faire offrir le voyage et disposer en plus d'un logiciel top secret, il faut démasquer le Baron. Ce qui ressemble à un jeu se transforme très vite en cauchemar après le meurtre spectaculaire d'un des participants.

Heureusement Conan est sur le coup et va faire le tri dans les nombreux suspects. Après ces vacances écourtées, Conan et Ran se rendent au mariage de leur ancien professeur principale, mademoiselle Matsumoto, qui accessoirement est aussi la fille du préfet de police. Cette journée qui s'annonçait pleine de joie vire au tragique quand la future mariée s'écroule, empoisonnée à la soude caustique. Qui a voulu gâcher les noces du professeur et du riche héritier ? Conan enquête.

Encore un tome qui coule tout seul, entre enquêtes et humour. Conan, observateur et futé, cherche les indices et tente d'apporter son aide malgré son statut d'enfant qu'on a plus tendance à rabrouer qu'à écouter. Ran se montre d'une jalousie féroce mais sait aussi se montrer vulnérable quand elle soupçonne de meurtre un garçon qu'elle admire. Mouri est fidèle à lui-même, fat et stupide.
Les enquêtes restent des classiques du whodunit mais c'est un vrai plaisir de se promener au Japon avec Conan. Cependant, l'histoire principale n'avance toujours pas. Conan lui-même se reproche d'être à la plage alors qu'il devrait être à la recherche des hommes en noir. On ne peut qu'être d'accord avec lui ! A quand le retour de ceux qui ont transformé Shinichi en petit garçon ...?

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22 octobre 2013

L'amour, même s'il est sincère, passionné et partagé, conserve toujours une part de non-dits, voire de mensonges. On veut se montrer sous son meilleur jour, on ne dévoile pas tout par crainte d'être ridicule ou mal compris, on veut garder une part de mystère. Mais à 90 ans, Bjarni Gislason n'a plus ce genre de scrupules, il n'a plus rien à cacher et peut enfin ouvrir son coeur. Dans une longue lettre, il raconte à Helga, la femme qui fut sa maîtresse, toute une vie sans elle parce qu'il n'a pas eu le courage de tout quitter pour vivre cet amour.

Il dit sa culpabilité, ses regrets,ses sentiments. Mais il raconte aussi son Islande, sa campagne, ses moutons, sa terre, tout ce qu'il n'aurait pu abandonner pour vivre à la capitale. Helga, enceinte de ses oeuvres, ne voulait pas rester au village et subir les commérages. La seule solution était d'aller à Reykjavik, se fondre dans la foule et travailler pour les forces d'occupation américaines. Bjarni avait-il vraiment le choix? Pouvait-il laisser derrière lui une terre transmise depuis des générations, un mode vie, des traditions et risquer de se perdre en ville, de n'être plus son propre patron, de travailler sans profiter du fruit de son labeur, de peut-être ne plus aimer Helga à force d'être malheureux? Quoi qu'il en soit, Bjarni est resté, pour Unnur,sa femme stérile et aigrie, pour ses bêtes, pour sa terre, pour sa vie telle qu'elle était. Helga a rompu, son mari ignorant de tout, a élevé sa fille et Bjarni a du se contenter de ses jumelles pour observer de loin la femme aimée, la famille qui aurait pu être la sienne.

Une lettre de 130 pages qui résume une vie d'éleveur ovin islandais dans les années 40. Ce témoignage-là est intéressant, qui parle de traditions orales, de légendes, des moutons, de la satisfaction du travail bien fait, des difficultés, des rigueurs du climat,etc. Par contre l'histoire d'amour est plus ambiguë. Bjarni en parle, et il en parle bien, sans fausse pudeur, alternant visions romantiques et mots les plus crus. Mais malgré ses grands discours, il est difficile de faire la balance entre désir et sentiment. Certes, il désire Helga, d'autant plus qu'elle est bien gironde sa voisine! Et qu'Unnur, sa légitime épouse, charcutée par les médecins semble, ne fait l'amour que dans la souffrance. Mais l'aime-t-il ? Pas suffisamment pour changer de vie, en tout cas. Son amour n'a-t-il pas plutôt grandi dans l'absence ? Ils n'ont pas connu les petits soucis du quotidien qui lentement érodent les sentiments, alors cet amour est plus fantasmé que réel. Bjarni était-il trop attaché à sa vie de paysan ou a-t-il tout simplement manqué de courage ? Helga, radicale, le chasse de sa vie; Mais quand elle lui laisse une deuxième chance, encore une fois, Bjarni se défile...L'amoureux transi ne serait-il qu'un lâche? Ou plus simplement un homme qui voulait le beurre et l'argent du beurre ?
Pas inoubliable mais très bien écrite, cette confession d'un vieillard à l'amour de sa vie est une lecture savoureuse et riche en émotions qui interroge sur les choix de vie et leurs conséquences, sur l'amour, la passion charnelle, la vie tout simplement.