Betty D.

6,50
Conseillé par (Libraire)
24 août 2015

Dans la ville immobile

Texte de l'étrangeté, comme Detroit l'est devenue, une ville étrange, étrangère, abandonnée, en faillite. Des survivants épars, éparpillés, errant dans une ville fantomatique, éloignés de la gloire et de l'argent. Oubliés. Detroit, ancien fleuron de l'industrie automobile, soudainement démobilisée, immobile. Les automobiles devenues rares. Les rues passantes autrefois, vides et vidées. Un roman de science-fiction ? Non, de la littérature s'attachant à la dureté de la réalité. Detroit, une ville sans nom.

Conseillé par (Libraire)
24 août 2015

Dans la ville abandonnée

Ville abandonnée, ville désertée, livrée à elle-même, à une végétation obscure qui reprend ses droits. Detroit. La résistance est tenace mais ténue. La ville est en pleine désillusion, mais les multinationales persistent dans leurs illusions dérisoires, outrancières, infatigables. Eugène, jeune ingénieur, dans toute son ingénuité est dans la ville, devant s'acquitter d'une mission impossible. Il ne le sait pas encore. S'astreint, besogneux, avec professionnalisme, avec une pointe de désarroi à la construction, l'élévation d'un nouveau chantier. L'éphémère côtoie bientôt le sordide et l'absurde. Charlie de son coté, jeune adolescent fragile et rêveur tente de s'émanciper sur un nouveau terrain de jeu. Le danger guette, pour l'un comme pour l'autre, à leur insu. Detroit en faillite est devenu ce nouveau terrain de jeu où la pègre locale et des multinationales tout aussi douteuses se réapproprient désespérément une immensité désindustrialisée, désespérant d'atteindre le gain à bout de bras.

Anne-Marie Métailié

20,00
Conseillé par (Libraire)
24 août 2015

Face au silence

Roman du trouble et du silence, de la douleur de la minorité slovène persécutée incessamment par les Autrichiens et par les Allemands. Avec sobriété, tout en colère retenue, réfléchie et justifiée, la narratrice évoque la résistance de son peuple, la fermeté des gens de la terre, du labeur âpre et continu, la folie insidieuse qui opère dans les esprits et les silences résolus. Sa voix s'élève, magnifique, par l'apprentissage du langage pour apposer des mots sur ce qui est tu. Les mots qui obsèdent et se dressent face au silence de la terre, des montagnes et du père. La connaissance par le langage est admise et brise les bulles de silence rendant plus douce et poétique la campagne montagneuse, plus tragique la douleur des familles et les persécutions de la guerre.

Conseillé par (Libraire)
17 août 2015

Résistance des femmes

Chaque nouveau roman de Charif Majdalani offre toujours un plaisir de lecture attendu, un voyage au cœur du Liban malmené par des décennies de guerre. Une brèche s'ouvre introduisant le lecteur dans la grande famille du patriarche Hayek, à l'ombre des oliveraies, dans la lumière diffuse du soleil, au temps de sa splendeur jusqu'à sa chute et les combats incessants ravageurs. "Villa des femmes" est aussi le roman de la résistance des femmes luttant pour la sauvegarde du domaine familial, pour la pérennité de leur nom dans un chaos tumultueux et incompréhensible.

Conseillé par (Libraire)
17 août 2015

Aux frontières de la fiction

Ce roman fascine par ses facettes multiples et les interprétations tout aussi variées qui en découlent. C'est un roman sur l'amour au sens large et dans sa finitude, entre Emilie et Franck, l'amour de la littérature, l'amour d'un auteur pour ses personnages et inversement, la dévotion possible consacrée à un auteur même fictif. Le cadre des îles Hébrides au large de l'Ecosse accentue l'isolement de chacun, autorise l'expression de la solitude d'un être face à l'autre, l'affirmation de soi acharnée contre vents et marées. Ce roman très inventif parcourt les frontières de la fiction et de la véracité, explore les limites de l'amour juste avant l'Oubli et joue prodigieusement avec le lecteur.