Très bon roman que l'on a du mal à quitter une fois les premières pages lues ! Eric Faye s'amuse à alimenter le suspens, distillant les fausses pistes... et tout comme le personnage principal, journaliste, le lecteur va devoir se remettre en question. Quant à la télégraphiste de Chopin, l'auteur en a fait un personnage très attachant. Et on peut s'amuser à suivre ses déambulations dans Prague à l'aide d'une carte et d'un plan de métro. Mieux encore si cela est possible, on s'offrira un petit séjour à Prague : on a déjà l'adresse d'un hôtel où loger !

Faire toujours plus d'argent avec moins de moyens... l'auteur dresse un tableau très noir du monde de l'entreprise d'aujourd'hui à travers le portrait d'une employée soumise à la pression incessante et le harcèlement. Une description très réaliste mais malheureusement, pendant les trois quarts du livre, l'auteur perd son histoire à force de détails qui n'apportent pas grand-chose...

Un roman captivant sur la force morale et physique que nécessite la course de fond. Beaucoup de références littéraires, historiques - l'histoire de l'Ethiopie, la Rome antique et l'Italie fasciste - ponctuent ces kilomètres parcourus par le jeune coureur. Un exploit sportif hors du commun à savourer bien installé sur son canapé !

Retrouvailles familiales dans la maison de l'écrivain... frères et soeurs arrivent chacun avec leurs rancoeurs, déceptions, incompréhension mais le lecteur ressent ce fil invisible qui les relie les uns aux autres. D'une écriture profonde et respectueuse, Lionel Duroy analyse avec justesse chaque personnage. Très beau roman.

Un roman ambitieux qui s'attaque à une grande figure littéraire - Virginia Woolf - avant qu'elle ne le devienne. Ce qui intéresse ici c'est la difficulté à être au monde, à habiter son corps, à regarder et sentir ce qui nous entoure. Le monde de Virginia est petit, intime et étouffant mais Emmanuelle Favier, dans un style fin, élégant et personnel, parvient à nous transmettre toute la poésie avec laquelle elle le perçoit.