Nous sommes en 1845, en Irlande le pays est ravagé par ce que l’on appellera plus tard « la grande Famine ». Grace est l’aînée d’une fratrie de cinq enfants , et sa mère pour à la fois alléger sa charge à nourrir et pour lui éviter les « assauts » que pourrait lui imposer le propriétaire, décide de la raser et lui demande de chercher du travail en se faisant passer pour un garçon…
Dans ce troisième roman de cet auteur irlandais qui à chaque fois nous dépeint avec dureté et violence son pays il se met dans la peau d’une jeune adolescente qui va parcourir les chemins apocalyptiques qui mènent de Donegal à Limerick .Elle va être confronter à la faim, la sauvagerie et la mort …
Avec un style qui allie à la fois le lyrisme , le sombre, l’ incantatoire, l’auteur nous transporte dans l’ épopée hallucinatoire et morbide de cette enfant qui petit à petit va se métamorphoser malgré les drames et les horreurs qu ‘elle a côtoyé en une femme forte prête à vivre son destin !!!

A la fin du XIXe siècle, dans l’empire allemand une jeune femme d’origine polonaise
devient orpheline et est prise en charge par une grand-mère qui si elle pourvoit à ses besoins
alimentaires, lui dénie toute affection . Elle trouve cependant celle ci dans la maison du riche industriel de la ville où elle se lie d’amitié avec les deux enfants . En grandissant l’amitié avec
Herbert va se muer en amour qui sera cependant entraver par le refus de la famille d’approuver
le projet de mariage et surtout par les velléités du jeune homme a joué les aventureux dans les coins les plus extrêmes du globe…
Après le célèbre « liseur » l’auteur nous offre un roman choral en trois parties qui dans la première nous raconte dans les grandes lignes le destin d’Olga puis dans la deuxième on s’attarde par le prisme de Ferdinand sur sa fin de vie et dans la dernière ce sont les lettres qu’Olga a écrit à son amoureux tout le long de sa vie qui nous divulguera « le secret » …
Roman touchant d’une femme « simple » et libre qui a eu pour seule ambition de vivre pleinement sa vie malgré l’archaïsme des conventions, le poids de l’histoire ou autres entraves surannées .
Une très bonne lecture !!!

Jojo a treize ans c’est un métis qui vit dans le Mississippi chez ses grands parents noirs car les blancs ne veulent pas le connaître …
Il est à la fois le grand frère, le père et la mère de Kayla âgée de trois, en effet son père purge une peine de prison et sa mère s’intéresse plus au crack …
Lors du périple pour aller chercher Michael à sa sortie de taule la mère et le fils font aussi un voyage intérieur où des voix d’outre tombe viennent les hanter …
Magnifique roman où l’on est tout suite immergé dans la moiteur et l ‘ambiance du sud des États Unis , au cœur de cette famille marquée par le destin tragique des esclaves et dont la souffrance et l’ ostracisme perdure de nos jours . Et c’est aussi le très beau portrait d’un jeune garçon touchant et bouleversant avec sa petite sœur , qui veut être un « homme » mais qui a du mal à s’identifier à ce père blanc et à sa mère junkie …

Hermann vit avec sa femme Soma et sa fille adolescente Sam dans le
paisible quartier de la « Colline » , quand un soir un des jumeaux des voisins est tué accidentellement par son frère . Alors comme un événement déclencheur tout va progressivement se déliter, la chaleur estivale devient étouffante, plusieurs adolescents de la classe de Sam disparaissent, au foyer pour mineurs où travaille Hermann des tensions se créent entre les locataires mais surtout une maison identique à la sienne apparaît de l’autre coté du lac ...
Après « marathon » l’auteur nous propose un roman intrigant, déroutant à l’écriture limpide dans lequel je vous incite vraiment à « plonger » car si tout semble rationnel, ancrée dans le réel il se pourrait que la réalité soit ailleurs …

Murdo est un jeune ado de seize ans, musicien talentueux, mais qui depuis les décès de sa petite sœur puis de sa mère est désemparé et en échec scolaire .
Son père décide alors d’entreprendre un voyage pour qu’il sorte de leur maussade quotidien et il vont rendre visite à un oncle en Alabama. Par hasard il rencontre la grande « Quenn Monzey ay » qu’il l’invite à venir jouer avec elle au prestigieux festival de La Fayette …
Après « Si tard il est si tard » l’auteur écossais James Kelman nous propose un road trip d’apprentissage musical , il aborde avec émotion la perte et le manque d’êtres chers, la délicate et complexe relation entre un père et son fils et enfin la métamorphose d’un jeune homme reclus en un magistral musicien
Un roman à découvrir et à écouter !!!