Mauvais genre
De Chloé Cruchaudet
D'après l'œuvre originale de Fabrice Virgili, Danièle Voldman
Delcourt
bande dessinée
J'ai beaucoup aimé la première planche, où un homme enfile une robe..... de magistrat.
En revanche, j'ai touché, avec cette BD, la limite du genre. J'ai trouvé la focalisation sur Paul/Suzanne trop importante. Ses traumatismes de guerre qui ressurgissent en fin de volume m'ont paru plaqués. Pas assez d'intensité dramatique tout au long des planches pour expliquer le geste final.
Ceci dit, le parti-pris du noir et blanc et rouge est intéressant ; l'atmosphère de l'époque bien rendu.
L'image que je retiendrai :
Celle de la bourse que Louise donne à son mari et qui le transforme jusqu'au bout des ongles.
http://motamots.canalblog.com/archives/2014/04/23/29707321.html
médecin nazi, poupée
Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai été dérouté par ce roman. Le décor est long à se mettre en place, et une fois installée, l'action est courte.
Finalement, je m'aperçois que la fameuse poupée qui donne son titre au livre m'a moins fasciné que les autres poupées parfaites que décide de produite Joseph.
En faite, Wakolda n'a d'intérêt que dans les dernières pages du roman, me laissant quelque peu sur ma faim, je dois dire. Que renfermait-elle ?!
Un roman étrange dans lequel tout n'est que non-dits et ombres.
L'image que je retiendrai :
Celle des sacs dans lesquels les membres des poupées sont rangés : un sac pour les têtes, un autre pour les bras....
http://motamots.canalblog.com/archives/2014/04/20/29500375.html
histoire, policier
Un bien curieux personnage que cet Hilarion balafré, bras droit du roi de France. Heureusement né dans la noblesse, il peut se déplacer aisément au sein de celle-ci afin de faire avancer son enquête.
Une enquête qui avance doucement mais sûrement, car ce qui importe dans ce roman, ce n'est pas tant l'intrigue en elle-même que l'arrière-plan historique.
L'auteur nous plonge en effet au coeur de la ville d'Aix en plein 18e siècle. On y boit du chocolat (beaucoup), on y marche dans des rues crottées et insalubres, on ne se mélange pas.
Un roman à la fois passionnant et instructif, malgré les trop nombreuses descriptions de duels à mon goût.
L'image que je retiendrai :
Celle du parfum de violette, clé de l'énigme.
http://motamots.canalblog.com/archives/2014/04/18/28765084.html
fugue, nature
Ouvrir ce roman, c'est entrer dans l'univers de Muette (dont on ne saura jamais le vrai nom).
Une fugue préparée de longue date, au gré de ses pérégrinations en vélo dans la campagne lors des vacances et des mercredis passés seule.
Une jeune fille seule, bonne élève mais effacée en classe ; qui prête l'oreille au "qu'en-dira-t-on" ; qui, à la maison, subit les reproches de sa mère et les silences de son père.
On comprend, au fil des pages, que Muette n'est pas une enfant désirée ; que le mariage forcé de ses parents part à vau-l'eau.
Muette nous fait découvrir la campagne des bords de Loire, la nature étant de plus en plus présente au fil des pages.
L'image que je retiendrai :
Celle du cerf qui hante les bois autour de l'abri de Muette, et qui hante les pages du roman.
http://motamots.canalblog.com/archives/2014/04/12/29412804.html
cruauté, thriller
Il y a quelques jours maintenant que je viens de refermer ce livre, et je dois dire que j'ai hésité fort longtemps à en faire un billet.
Voilà un roman qui m'a tenu en horreur tout le long de ses 350 pages, ou presque.
Dès les pemières pages, il a commencé par me décevoir : que le style est plat. Mais à la limite, si l'intrigue tient la route, continuons.
Sauf que cela se corse (comme dirait Napoléon) : il est question de cruauté dans ces pages. Pas de cruauté envers les animaux, non ; de cruauté envers une jeune fille de 15 ans qui n'avait rien demandé à personne.
Ses sévices nous sont décrits par le menu, demi-journée après demi-journée, entre deux verres de Coca pour ses tourmenteurs.
Ce qui a fait déborder le vase, c'est que le petit voisin, au départ amoureux de la jeune fille, assiste aux scènes de torture, est captivé, et y retourne, jour après jour. David "sent" bien qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, mais ça ne va pas plus loin.
Aucun espoir dans ces pages. C'en était trop pour moi, spectatrice impuissante.
Un roman qui m'a mis mal à l'aise et que j'ai terminé au pas de charge.
L'image que je retiendrai :
Celle de la peinture que Mag a faite pour David et qu'elle lui offre, le représentant lors de leur première rencontre au bord du ruisseau.
http://motamots.canalblog.com/archives/2014/04/10/29412698.html