La Grande Ourse *.

Conseillé par (Libraire)
22 mars 2020

La guerre, si loin si proche...

Comment rendre compte de la tragédie de la guerre ? Et de l'effondrement d'une nation dont on avait fait croire à son peuple qu'elle durerait mille ans ? « Les bienveillantes », l'extraordinaire roman de Jonathan Littell, décrivait l'effondrement militaire et moral de l'Allemagne à travers les yeux d'un officier SS emporté dans la débâcle et sombrant dans la folie.
Arno Geiger, romancier autrichien encore peu connu en France, nous fait vivre le même effondrement loin des combats, à travers le regard de gens ordinaires, au premier rang desquels un jeune sous-officier de la Wermarcht blessé sur le front russe et replié le temps de sa convalescence sur les bords du lac de Mondsee, dans les Alpes autrichiennes. Revenu en quelque sorte à la vie civile, il partage la vie d'autres civils, habitants du village ou réfugiés comme lui. Le cadre est d'un extraordinaire splendeur, le village et le lac au pied de sommets étincelants, au milieu desquels se détache la muraille imposante du Drachenwand, qui signifie « Mur du dragon » (le titre original du livre est « Unter der Drachenwand », « Sous le Drachenwand », auquel le titre français ne rend pas justice, et c'est dommage), et pourtant la guerre est là, si loin, et si proche : tout commence à manquer, les escadres alliées grondent dans le ciel à la nuit tombante, on entend les bombes s'abattre au loin, sur la ville de Linz. Et le jeune soldat, assailli de terribles crises d'angoisse au souvenir des horreurs qu'il a vécues en Ukraine sent peser sur lui la menace d'être renvoyé sur le front.

Ce jeune soldat s'appelle Veit Kolbe, mais son nom apparaît peu car il est le narrateur, au travers d'une sorte de journal, écrit à la première personne. Ce journal nous installe dans un quotidien empreint d'une étrange douceur, fait de promenades le long du lac, où Veit croise les jeunes filles d'une école de Vienne, déplacées dans un ancien centre de loisirs avec leurs institutrices. Fait aussi d'une amitié qui se tisse peu à peu avec un voisin qui entretient patiemment une vaste serre où poussent des tomates, nostalgique du Brésil où il a vécu, et farouchement anti-nazi. Fait enfin et surtout et de la rencontre avec Margot, une jeune femme de Darmstadt, dont le mari est au front, réfugiée ici avec son enfant, avec qui Veit vit une histoire d'amour d’autant plus pure qu'elle n'a probablement pas d'avenir.
C'est la beauté du livre d'Arno Geiger, que d'installer cette douceur au cœur de la tragédie qui s'annonce.
D'autres voix viennent se mêler à celle de Veit qui rendent cette tragédie plus présente : celle de la mère de Margot restée à Darmstadt écrasée sous les bombes, et qui énumère à chaque lettre les noms des parents ou amis disparus, celle d'une famille juive qui fuit les persécutions à Vienne pour se réfugier à Budapest, ou la persécution est bientôt pire (c'est à l'été 1944 que sont déportés en masse les Juifs hongrois), celle de l'amoureux d'une des jeunes filles réfugiées à Mondsee, resté, lui, à Vienne, et finalement enrôlé pour aller se battre, dans les derniers mois de la guerre.

C'est l'autre beauté du livre que de mêler ces voix, au fil du roman, avec une grande liberté, sans chercher à les relier par une intrigue qui serait en quelque sorte déplacée, dans ce monde bouleversé.
Toutes ces voix de gens ordinaires, y compris celle de Veit, expriment une sorte courage tranquille, qui les rend poignantes. Mais Arno Geiger n'embellit pas pour autant le tableau. D'autres personnages incarnent la veulerie, la mesquinerie, la cruauté. Elles restent à l'arrière plan, comme si elles n'intéressaient pas l'auteur.

La tragédie finira par rattraper Mondsee et Veit Kolbe. bien entendu. Les pages dans lesquelles ce dernier décrit une Vienne au crépuscule (au sens propre), enfouie sous la neige, et qui se prépare de façon désespérée et dérisoire à l'arrivée des troupes alliées, sont la dernière beauté, déchirante, du livre.

Jean-Luc

Conseillé par (Libraire)
21 mars 2020

Une histoire atypique et touchante.

Maia raconte dans ce livre la vie de sa mère "avant qu'elle s'en aille" avec beaucoup de pudeur et sans exagérer dans les effusions de sentiments.
Ce roman est, je pense, un hommage à l'immigration et à l'émigration en raison des parcours de vie des membres de la famille Kanaan.

La Maman de Maia est au centre du roman et elle a le rôle de maintenir mari et enfants dans une famille unie ce qui n'est pas simple pour des personnes dont les racines sont multi-raciales.
Ce roman, très bien écrit, se lit comme on boirait un bon thé accompagné de gâteaux sucrés mais aussi quelques fois salés.

Eric Broussin.

Conseillé par (Libraire)
21 mars 2020

Une histoire suédoise au coeur du Missouri

Ce petit roman sans prétention retrace l'histoire d' Elmwood Spring, petite ville du Missouri et de ses habitants tout au long du XXième siècle.
De sa fondation par les immigrants suédois venus chercher sur ce bout de terre le bonheur et la liberté à nos jours.
A travers les habitants de cette bourgade , c'est toute l'histoire des Etats-Unis qui nous est racontée ou comment les grands moments de l'histoire occidentale ont influé sur chacune de ces familles .
Un roman optimiste et parfait pour les beaux jours.

Mila

10,95
Conseillé par (Libraire)
21 mars 2020

Une histoire à couper le souffle !

L'être humain est au sommet de la chaîne alimentaire depuis des milliers d'années. Quand tout à coup des cellules se mettent à tomber du ciel... Ce sont les parasites.
Shinichi va miraculeusement être épargné, mais il devra cohabiter avec "Migi" un parasite qui s'est logé dans son bras droit pendant la nuit.

C'est avec ce résumé très bref que, j'espère, vous oserez pénétrer ce monde époustouflant ! Cette série est terminée en 10 volumes et a le droit à une merveilleuse réédition !

Lou

Conseillé par (Libraire)
21 mars 2020

Bienvenu à Cherryton

Nous sommes dans un monde où carnivores et herbivores cohabitent. L'institut Cherryton a pour habitude d'organiser un grand concours, le Beastars ! Cependant tout va être remis en question le jour où la dépouille de l'alpaga Tem va être retrouvée...
Qui est le coupable ? Pourquoi Tem ? Carnivores ou herbivores ?

Ce manga soulève énormément de questions, parfois sans réponse... Dès le tome 1 nous avons un attachement très particulier pour Legoshi (le personnage principal qui est un loup) mais aussi pour tous les élèves de l’institut ! Des relations complexes vont s'entremêler et parfois se démêler...

Petit conseil pour bien démarrer, lisez le tome 1 et 2 à la suite !

Lou