Lydie B.

Conseillé par (Libraire)
4 août 2017

Mon père, mon «humble» héros ou les déchirures du passé

Il était une fois et une fois il n’était pas…un récit émouvant de sagesse et d’amour. Un fils qui porte le poids de l’éloignement du père sur ses épaules et dans sa vie.

Si la littérature est une merveilleuse machine à remonter le temps, pour Metin Arditi, elle est aussi une possibilité de procéder à la cérémonie du retournement de son père comme lors de cette fête malgache, qui consiste à exhumer un défunt pour l’honorer avant de le rendre à l’éternité. En songeant au bonheur qu’il éprouve aux côtés de ses filles, Métin Arditi lève le voile sur ses jeunes années. Une petite enfance à Istanbul dans un bonheur de conte d’Orient. Une vie d’une infinie douceur qui sera irrémédiablement brisée lorsqu’au lendemain de ses sept ans, le petit Métin est amené dans un internat en Suisse à plus de deux mille kilomètres de sa famille. Pendant onze longues années, il ne partagera que le seul mois d’août avec sa mère dans un hôtel. Si son père disait avoir le souci qu’il devienne un homme et que cette séparation représentait des sacrifices auxquels il ne consentait avec sa mère que pour son bien, le petit garçon ne pouvait éprouver qu’un horrible sentiment d’abandon et de solitude. Un enfant qui ne cessera de chercher ce besoin de reconnaissance qu’il ne trouvera jamais dans les yeux de son père, même adulte quand les mots seront parfois pires que des coups et le blesseront à tout jamais.(cf PAGE 06/17)

Laurent Gaudé

Actes Sud

20,00
Conseillé par (Libraire)
2 septembre 2016

Le Roman de la rentrée

Laurent Gaudé croise les époques et les personnages, interroge l’Antique et les mythes qu’il confronte aux conflits de notre monde. De courts chapitres scandent le rythme des batailles, vers la victoire ou serait-ce vers la défaite avec laquelle nous avons peut-être tous rendez-vous un jour ?
Agent des services français, Assem est épuisé de sa vie de tueur sur ordre de la République, de ses milles identités qu’il a endossées les unes après les autres dans le secret de ses missions. A Zurich, Assem et Mariam partagent une nuit d’amour, deux corps solitaires perdus dans le même besoin d’être aimé. Mariam lui raconte sa vie d’archéologue dans les pays en guerre. Elle s’acharne à sauver les objets surgis du passé, de la sauvagerie des hommes. La folie de notre monde contemporain qui ne fait que répéter celle des héros de l’Histoire traversée par le temps. Hannibal avec ses éléphants à la tête de son armée carthaginoise qui a su faire face à la fière République Romaine. Ulysses Grant, général américain menant ses troupes dans de sanglantes offensives qui ont terrassé les Confédérés. Hailé Sélassié, le roi des rois, qui mobilise son peuple d’Ethiopie avant d’être déchu de son trône lors de l’invasion italienne. Ces protagonistes de l’Histoire vont croiser les guerriers d’aujourd’hui dans des batailles qui nous laissent sans mots. Mariam et Assem mènent leurs missions respectives sur les terres où les combattants font régner la terreur et détruisent tout sur leur passage. Mariam se désole de voir que malgré le temps qui passe, rien n’a changé et que les hommes n’ont rien appris du passé. Seule, elle va devoir mener son propre combat, sa guerre intime et trouver la force de lutter en se souvenant des paroles d’Assem, cet amour qu’elle ne peut oublier et qui lui a donné les mots qu’elle attendait. Assem doit obéir aux ordres et juger un homme qui en réalité lui ressemble en tous points. Il sera face à son tourment pour retrouver lui aussi les mots qui l’éloigneront de sa perte et constater qu’il n’y a pas de victoire, il n’y a que des défaites encore faut-il savoir les écouter. cf PAGE RENTREE 2016

Conseillé par (Libraire)
2 septembre 2016

Yannis et l’ordre du monde

Quand les histoires intimes rencontrent la grande Histoire du monde. Face à un dilemme, les habitants de l’île de Kalamaki submergés par la crise, s’affrontent pour la survie de l’île.
De nos jours, sur une petite île fictive au large du Péloponnèse, Maraki élève seule son fils, un enfant différent. Yannis est retranché dans un isolement profond et ne supporte aucun changement. Sa mémoire extraordinaire des nombres et ses capacités de calculs incroyables lui permettent de chiffrer l’ordre du monde. Ses rituels sont quotidiens, Yannis relève les quantités de poissons pêchés et le nombre de client au café du village. Toute la communauté respecte l’enfant et l’entoure d’une gentillesse et d’une protection sans limite. Eliot, architecte grec américain, ne s’est jamais remis de la mort sur l’île de sa fille unique. Tout en poursuivant ses recherches sur le Nombre d’or, Eliot se rapproche de Yannis en lui racontant les mythes antiques. Kalamaki, comme toute la Grèce est en survie, la crise a plongé ses habitants dans la misère. La plus belle crique de l’ile séduit les investisseurs qui envisagent d’y construire un palace. Pourtant un projet d’école de philosophie semblerait plus adapté à l’histoire et aux valeurs du pays. Le choix des habitants met-il en danger l’harmonie de l’île ? Sur quel chemin, la bouleversante amitié qui grandit entre Yannis et Eliot va-t-elle les conduire ? L’extrême sensibilité et l’intelligence de Yannis prouveront à tous qu’il est un petit génie. cf PAGE Rentrée 2016

Conseillé par (Libraire)
2 septembre 2016

Le « Washi » le papier de la paix et de l’harmonie est fabriqué au Japon depuis le VIIIe siècle grâce au Kozo, le murier à papier. Il est un des plus beaux et plus résistants papiers du monde.
Maître Kurogiku cultive le kozo pour en produire les plus belles feuilles dans lesquelles il s’adonne à sa passion, l’art de l’origami.
Dès l’âge de vingt ans, il a quitté son Japon natal en quête d’une belle Italienne, sa panthère noire dont il est tombé amoureux alors qu’il ne l’a qu’entraperçue. Il espère la retrouver en Toscane où il va vivre en ermite dans une maison en ruine. Gasparo, un jeune horloger le rejoint avec un ambitieux projet. Mais la philosophie de Maître Kurogiku les amenera à avoir une vision plus sage du temps qui passe.

Gaël Faye

Grasset

18,00
Conseillé par (Libraire)
2 septembre 2016

La joie et l’innocence de l’enfance fauchées par la violence au Burundi. Ce Petit Pays d’Afrique centrale qui entend gronder l’écho tout proche de la guerre au Rwanda.
La vie d’une bande de copains joyeux, une insouciance quotidienne rattrapée par le génocide fratricide entre Tutsi et Hutu qui transforme le bonheur en cauchemar. La jeunesse franchit les portes de l’enfer et devient à son tour un peuple de haine.
Gabriel, petit garçon franco-rwandais d’une dizaine d’années, est confronté à cet embrasement qui le hantera à tout jamais.
Les parfums d’enfance africaine ont été soudain anéantis par la terreur qui reviendra sans cesse bousculée sa mémoire.
Une douce évocation romanesque d’un bonheur qui se délite inexorablement vers une tragédie.
Une enfance perdue beaucoup trop tôt où seule la littérature permet à Gabriel de se préserver un petit abri secret.