Écrire le huis clos au XIXe siècle

L'espace clos hante le dix-neuvième siècle littéraire. Cet ensemble d'études propose ainsi d'aborder ce topos à travers un large corpus d'écrits et de théories sur la claustration. Hétéroclites par leurs fonctions (lieu d'hospitalité, de refuge, de détention, voire de veille), par leurs tailles (la cellule et la chambre d'auberge enferment au même titre que l'île ou un texte lui-même), par leurs directions (érigées dans les hauteurs comme la tour ou le phare, ou creusées dans les profondeurs comme les tunnels vers le centre de la terre), les huis clos sont aussi hétérotopiques par leur séparation des rythmes du quotidien, leur existence en dehors des normes sociétales. Qu'il s'agisse de prisons, d'asiles, d'îles, ou de phares, le constat reste le même : l'espace littéraire se fait geôle, confrontant les personnages (et le lecteur) à leurs propres limites.