Jules Supervielle

Dans En songeant à un art poétique, Jules Supervielle définit sa poésie comme une quête d'humanisation. Il s'agit de situer cette idée par rapport à la déshumanisation ortéguienne, grâce à des manuscrits et correspondances largement inédits : l'humanisation, quête toujours recommencée, se fonde sur la tension maintenue entre obscurité et clarté. Après avoir étudié l'élaboration de cette idée par Supervielle, dans le dialogue avec Jean Paulhan et René Étiemble, le mouvement d'humanisation, pris dans une écriture toujours en tension, est analysé dans l'oeuvre et dans les états des textes. Cette étude précise ainsi le paysage littéraire et l'interpénétration des idées de la littérature dans la première moitié du XXe siècle, en marge du surréalisme.