Le référé fake news, nécessité ou gadget ?
EAN13
9782814305588
ISBN
978-2-8143-0558-8
Éditeur
Presses universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine
Date de publication
Nombre de pages
206
Dimensions
16 x 0,3 cm
Poids
300 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Le référé fake news, nécessité ou gadget ?

Presses universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine

Offres

À l'ère de la cyberinformation, des bots et des « fermes à clics », les _fake
news_ ou infox prolifèrent. Elles ont gangréné les récentes élections
(élections présidentielles américaines de 2016, françaises de 2017, campagne
du Brexit…) en aboutissant parfois à la manipulation du vote. Le phénomène de
l’infox présente souvent une dimension internationale; il est en outre
susceptible de frapper tous les États: la meilleure façon de l’endiguer serait
certainement d’adopter une convention internationale ou, au sein de l’Union
européenne, un acte législatif contraignant. Il n’en existe pas. Les réponses
étatiques apparaissent dès lors en ordre dispersé. La NetzDG allemande
responsabilise directement les hébergeurs, l’Italie lance la « _polizia
postale_ » aux trousses des _fake news_. Par la loi n° 2018-1202 du 22
décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information et
son décret d’application n° 2019-53 du 30 janvier 2019, la France se dote d’un
nouveau référé judiciaire, appelé officieusement « référé _fake news_ ». Une
phrase maladroite et inappropriée du Ministre Castaner pendant la campagne des
élections européennes de 2019 a suscité une action en référé. Le jugement en
référé du TGI de Paris du 17 mai 2019 constitue la première (et unique à ce
jour) application du texte. Inflation législative ou mesure nécessaire? Il
s’agit de revenir sur le domaine du référé _fake news_ , de le comparer avec
les dispositifs existants, de mesurer sa réelle nécessité, son efficacité et
l’éventuelle atteinte portée à la liberté d’expression. Des analyses
juridiques comparatives (en droit de l’Union, droit comparé, droit interne
administratif, pénal et procédural) ainsi qu’un éclairage par les sciences de
l’information et de la communication nourrissent le débat.
S'identifier pour envoyer des commentaires.