La Sélection de Noël des éditions Alma

Les éditions Alma ont sélectionné pour vous trois ouvrages pour Noël.

Tout d'abord « Moïse fragile » de Jean-Christophe Attias, Goncourt de la biographie 2015. Au fil d’une série de portraits possibles, Jean-Christophe Attias suit les métamorphoses, à travers les âges et les traditions, du libérateur des Hébreux.

Les éditions Alma vous invitent également à découvrir « Le voleur de paradis » de Christiane Klapisch-Zuber; bien plus qu’un livre sur l’image du Bon larron à travers l'Histoire, c’est un livre retraçant la représentation des bouleversements sociaux d'une époque.

Et pour finir, « La variante chilienne » de Pierre Raufast, l'histoire d'un homme qui rangeait ses souvenirs dans des bocaux, un véritable coup de cœur pour nos libraires.

À Florence, Christiane Klapisch-Zuber a trouvé l’émouvant souhait d’un supplicié. Il demandait que l’on peigne dans l’église d’Or San Michele « une image du Bon larron, afin que celui-ci prie Dieu de montrer à son égard, lors de son dernier souffle, la même miséricorde qu’Il eut pour un voleur et par laquelle ce voleur devint un bienheureux ». Dès lors, l’historienne a mené une longue et minutieuse enquête sur celui que la tradition nomma Dismas : le brigand crucifié aux côtés de Jésus et à qui Jésus lui-même affirma : « Ce soir tu seras avec moi au Paradis ».

Réunissant une documentation et une iconographie exceptionnelles, Christiane Klapisch-Zuber lie de manière neuve la représentation du Calvaire par les artistes au bouillonnement théologico-politique de la fin du Moyen Age en Italie et en Allemagne. C’est l’époque de la rupture entre le catholicisme romain et la Réforme autour des thèmes de la grâce, du pardon des péchés et de la rédemption. À ce conflit spirituel correspond un profond changement dans le fonctionnement de la justice civile et l’administration des peines – dont la violence spectaculaire va croissant. Ces bouleversements sociaux interagissent avec d’importantes mutations dans l’art de représenter, de mettre en scène et de vivre ce qui fait le cœur du christianisme médiéval et renaissant : la mort, la descente aux Enfers et la résurrection du Christ – le salut dans la chair, par l’incarnation.


Selon la tradition, Moïse aurait écrit les cinq premiers livres de la Bible. Il s’y dépeint de façon surprenante : avec et contre Dieu ; avec et contre son peuple ; porteur des Tables de la Loi, qu’il brise ; prophète bègue, guide vers une Terre promise dont l’entrée lui reste interdite, mort dont nul ne connaît le tombeau... De quoi dérouter celles et ceux qui s’imaginent Moïse taillé d’un bloc, d’autant qu’il est aussi revendiqué et réinventé par le christianisme et par l’islam. Sans oublier Freud et la psycha¬nalyse.
Au fil d’une série de portraits possibles – y compris celui d’un Moïse féminin –, Jean-Christophe Attias suit les métamor¬phoses, à travers les âges et les traditions, du libérateur des Hébreux. Puisant dans les sources rabbiniques autant que dans la Bible elle-même, il interroge les mots et surtout les silences des textes. Et il y découvre un Moïse fragile, maître d’un ju¬daïsme de l’esprit, de l’errance, et de l’inachèvement.
Recevoir et transmettre. Écouter, quand bien même le message serait confus. Questionner avec insistance, surtout quand il n’y a pas de réponse. Et toujours, rester libre. Tel semble bien être le judaïsme de Moïse. Un judaïsme qui parle aux croyants et aux autres, aux Juifs, bien sûr, mais aussi bien au-delà d’eux, in¬vitant à en finir avec l’orgueil de la tribu, la violence des armes, la tyrannie du Lieu.


Il était une fois un homme qui rangeait ses souvenirs dans des bocaux. Des liens d'amitié se tissent au fur et à mesure que Florin extrait des bocaux ses petits cailloux. À Margaux, l'adolescente éprise de poésie et à Pascal le philosophe perplexe, l'homme aux cailloux raconte. L'histoire du village noyé de pluie pendant des années. Celle du potier qui voulait retrouver la voix de Clovis dans un vase. Celle de la piscine transformée en potager. Celle de l'hélicoptère qui cueillait des noix. Celle des fossoyeurs truands...