2084 : La fin du monde

Boualem Sansal

Gallimard

  • Conseillé par
    26 mai 2016

    Bien qu'ayant eu du mal au départ à adhérer au texte celui-ci m'a vite conquise. Il relate l'histoire d'Ati, un personnage vivant en Abistan (pays inventé).
    Questionnement sur la liberté, la religion, la soif de savoir ou l'abnégation...
    A lire


  • Conseillé par
    8 novembre 2015

    Il est sur presque toutes les listes de prix. L’écrivain algérien Boualem Sansal, rencontré à Paris lors d’un passage en France, semble heureux mais un peu dépassé par les événements. Cet ancien ingénieur a été repéré par la critique dès son premier livre, en 1999, _Le serment des barbares_. Mais c’est aujourd’hui un roman d’anticipation qui lui vaut la consécration. _2084_ fait bien entendu référence au célèbre _1984_ d’Orwell, et décrit lui aussi une société totalement fermée, manipulée par un obscur pouvoir suprême. Mais dans le monde imaginé par Sansal, c’est la religion qui sert de ciment à un système étouffant. Dans une ville où la population vit enfermée dans toutes sortes de rituels et de légendes, le jeune Ati commence pourtant à douter. Son chemin croise Koa, un garçon qui, lui, sait que des choses terribles se déroulent derrière cet univers en apparence très huilé. Les deux amis vont chercher à sortir de la ville, et surtout à débusquer des indices pour retrouver le passé de leur pays, car ils devinent qu’on leur cache beaucoup de choses.
    Foisonnant, peut-être trop, le livre de Sansal sort des codes traditionnels de la littérature occidentale de science-fiction.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par
    18 octobre 2015

    totalitarisme

    Bienvenue en Abistan, ce pays qui a inventé une langue avec des mots de 2 syllabes maximum. Une langue qui emmène les hommes au combat dès la seconde leçon à l’armée.

    Un pays qui maintient son peuple dans des banlieues sans contact les une avec les autres ; qui fait courir le bruit que les V lisent vos pensées.

    Pourtant, Ati, simple mortel en sanatorium va se poser des questions sur son pays et découvrir, petit à petit, l’envers du décor. Même si il se refuse à croire qu’un autre monde est possible, certains pans du voile vont se lever devant lui.

    Ati n’est pas un grand philosophe, c’est un simple quidam comme vous et moi, c’est ce que j’ai aimé dans ce personnage. Il découvre un autre visage de son pays comme un enfant découvre un pays étranger : de façon circonspect et pas toujours critique.

    Ati n’a pas l’âme frondeuse, il veut seulement découvrir pour le plaisir de la découverte. Il n’est donc pas un élément véritablement subversif, mais sera au contraire utilisé dans une machination politique.

    Pas de grandes dénonciations du totalitarisme religieux chez Boualem Sansaal, l’auteur est plus fin que cela qui donne à lire une atmosphère et une oppression. Pas de descriptions de lapidation dans le Stade, juste des allusions, car le lecteur sait à quoi cela fait référence.

    J’avais découvert l’auteur avec « Le village de l’allemand » que j’avais beaucoup aimé. L’auteur choisi ici encore un sujet difficile, confirmant ainsi tout le bien que je pense de lui.

    L’image que je reteindrai :

    Celle du mot que personne n’arrive à prononcer et qui est une menace diffuse : Democ, Dimoc…. allez savoir !

    http://alexmotamots.wordpress.com/2015/10/14/2084-la-fin-du-monde-boualem-sansal


  • Conseillé par (Libraire)
    26 août 2015

    Stupéfiant !

    Au cœur d’un enfer religieux c’est une vision totalitaire glaçante et terrible que l’auteur du "Village de l’Allemand" a imaginé avec audace et un talent indéniable. Superbe hommage à "1984" d’Orwell, 2084 est un excellent roman qui ne laisse pas indifférent et interroge sur le monde d’aujourd’hui. Stupéfiant !