Dieu me déteste

Hollis Seamon

La Belle Colère

  • Conseillé par (Libraire)
    1 avril 2014

    Ne passez pas à côté de Richard Casey!

    La Belle colère, ce nouveau label des éditions Anne Carrière, nous propose de partir à la rencontre de Richard Casey, 17 ans bientôt 18 mais probablement jamais 19 puisqu'il est en soin palliatif. Difficile de commencer un roman avec une telle accroche et pourtant Hollis Seamon réussi le tour de force d'être toujours juste et de nous offrir un sublime coup de poing sur 276 pages.

    Richard ne veut pas se laisser mourir si facilement simplement parce qu'il a une DMD - comprenez une Dieu me déteste. À presque 18 ans, il veut profiter de la vie ce qui comprend naturellement: faire le mur, draguer la minette du 302 qui même si elle n'a plus de cheveux reste la plus belle fille qu'il connaisse et surtout se montrer râleur, pénible, exigeant, bref, être un adolescent comme les autres.

    Dieu me déteste est un tour de force, un roman poignant et drôle, où les personnalités comme les douleurs se côtoient, s'aident et parfois s'affrontent. Un livre à découvrir absolument.


  • Conseillé par
    13 mars 2014

    New-York. Dans quelques jours, Richard aura dix-huit ans et pour l’heure, il voudrait vivre comme un adolescent. Sortir, s’amuser, rencontrer des filles et que personne ne rentre dans sa chambre sans frapper. Sauf que la chambre de Richard se situe à l’étage à des soins palliatifs. Un service pour des personnes dont la mort approche.

    Dit comme cela, on pourrait s’attendre à un livre affreusement triste et morne mais des les premières pages, le ton est donné. Aucun pathos ou aucune mièvrerie même si Richard sait que son prochain anniversaire sera le dernier. Il possède une rage alimentée par celle de la révolte légitime et par la volonté de vivre intensément. Entre sa mère qui le couve, son lit, son fauteuil roulant et son cancer en phase terminale, Richard trouve cette force incroyable de regarder les choses en face sans s’apitoyer sur lui-même. Avec son humour caustique et ironique, il brave la mort. Et il y a Sylvie la seule autre adolescente du service. Ils se comprennent et à eux deux, ils vont plus que bousculer la routine.
    Et on se prend des claques ! Avec sa lucidité, son humour qui est sa carapace contre la peur et sa meilleure arme, Richard nous interpelle et nous donne une leçon de vie. Celle de ne jamais baisser les bras, d’admettre ses erreurs mais surtout celle de s’accrocher.

    J’ai souri, j’ai été émue, j’ai ressenti de la tendresse mêlée à de l’admiration et à de l’affection, j’ai eu envie de crier à l’injustice.
    Des personnages humains terriblement attachants (même le père de Sylvie rongé par la colère) mais jamais caricaturaux. Et même si la fin est un tantinet gentille, je ne suis pas prête être d’oublier ce roman qui résonne comme un hymne à la vie ! A lire et à faire lire aux adolescents.