Trotski

Robert Service

Perrin

  • Conseillé par
    12 octobre 2011

    Trotski intime.

    On a tout dit, tout écrit, tout lu, tout entendu sur Trotski.
    Du tout et du n’importe quoi. De quoi aveuglément le vénérer ou mécaniquement le haïr.
    Trotski est une icône qui trône sur les étagères de l’Histoire avec un grand R comme Révolution. A côté du Che, de Mao ou de Spartacus.
    Eblouis, certains se prosternent encore devant l’étalage...les genoux rouges de sang...
    Après tout, Trotski n’est pas un Dieu mais un homme comme tout le monde, comme vous et moi...fait de bien et de mal...
    Robert Sergent, spécialiste de l’histoire du communisme nous livre ici une somme inédite et passionnante de plus de cinq-cents pages sur un homme hors du commun. Un pavé dans la mare russe qui risque de faire grincer bien des dents chez les croyants-pratiquants du trotskisme.


    Ce livre est aussi et surtout une histoire de la Russie : son fin de règne tsariste, ses révolutions et ses querelles intestines entre mencheviks et bolcheviks jusqu’à ses dictatures et ses terreurs.
    Précisons : Trotski est resté honni jusqu’en 1988, l’année où Gorbatchev le réhabilite à titre posthume !
    Résumons (est-il possible de résumer une vie si ardente ?).
    D’origine juive, Leiba Bronstein, né en 1879 en Nouvelle-Russie, au sud de l’Ukraine, choisit à 23 ans le pseudonyme de Trotski.
    La légende court encore sur l’origine de ce pseudonyme : il aurait acheté un passeport à un habitant d’Irkoutsk nommé Trotski.
    Jeune étudiant, il se prépare déjà aux joutes oratoires en «potassant» «L’Art d’avoir toujours raison» de Schopenhauer. Il sera plus tard un orateur politique hors pair !
    Piotr Garvi le décrit comme suit : «La lueur glaciale de son regard derrière son pince-nez, son timbre de voix, non moins glacial, la froideur de son discours parfaitement correct et tranchant, puisqu’il écrit comme il parle et enfin le soin exagéré qu’il apporte à son apparence extérieure, à sa façon de s’habiller et à ses gestes, tout cela créait un effet aliénant, répulsif même."
    Prison, déportation et exil vont forger l’esprit combattant de Trotski jusqu’à la révolution de 1917.
    Il prit une part active dans la révolution, toujours sur le terrain, au contraire d’un Lénine plus discret.
    Adepte de la révolution permanente, il se retrouve vite isolé, banni par les léninistes et les staliniens. Tout cela finira mal, nous le savons : il sera assassiné en 1940, au Mexique par un agent de Staline.
    Robert Sergent, enseignant à l’université d’Oxford, nous invite dans l’intimité de Trotski : son enfance et l’école, ses lectures et son talent
    d’écrivain, sa famille, ses enfants et ses femmes.
    Ce livre est vraiment exaltant à lire !