Six pieds sur terre, Roman

Antoine Dole

Robert Laffont

  • Conseillé par
    1 novembre 2021

    dépression

    J’ai aimé suivre Camille et Jérémy depuis leur naissance ou presque : enfant, à 15 ans puis plus tard.

    J’ai été intriguée par cette tâche au plafond qui ne cesse de grandir.

    L’histoire de Jérémy m’a parlé, même si la mienne n’est pas totalement identique.

    Une lecture qui m’a mis des poisson d’eau dans les yeux et m’a un peu permis d’y voir plus claire.

    Des citations :

    Il a ce pouvoir, à force de nuits de larmes et de désespoir ami, de plonger dans les ténèbres et de savoir en ressortir. (p.189)

    On se faufile. On évite. On esquive. Oui, on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a. On fait avec les autres, le mal qu’ils nous font, la peine qu’ils nous infligent, leur souvenir en nous. On garde leurs empreintes. Un jour ils font partie de nous. On n’en souffre plus. Ce n’est pas facile, ça ne le sera jamais. Mais ça vaut tout ce mal qu’on se donne. Se sentir plus vivant que mort. On mesure l’un et l’autre : cette part de ténèbres en nous et ce qui la soulage. Jusqu’à une certitude. Une infime et intime vérité qui transperce le voile obscur. La force qui traverse ce monde. L’énergie qui l’emporte, le secoue, le bouscule et l’agite. Et soudain le calme qui l’éclaire. (…) Et sans l’avoir vraiment voulu, sans y avoir pensé, sans savoir comment, on se teint debout, la main dans quelque chose de plus grand que sa douleur. (p.251-252)

    C’est dingue ce qu’une brèche peut infliger de dommages et d’avaries. Jusqu’à ce qu’on la trouve, qu’on la nomme, qu’on fasse le nécessaire. (p.254)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Camille toujours présente avec Jérémy, quelque soit ses rebuffades.


  • Conseillé par
    30 août 2021

    Ne pas perdre pieds .....

    A peine né, Jérémy dévorait sa mère …. Depuis sa mort, il accumule la mélancolie empêchant le deuil.
    Sa compagne Camille est incassable, déterminée à le réparer, le guérie….
    Dans cette vie à l’équilibre précaire, Jérémy pourrait-il devenir père et moins fils ?.....

    Ce récit est un combat suffocant dont Antoine Dole pèse les mots avec brio. Son phrasé est pertinent, étoffant et décortiquant les situations et les sentiments avec densité.
    Une écriture implacable, incroyable ou excessive ?