Belle

Robin McKinley

Mnémos

  • Conseillé par
    31 août 2011

    Ou comment retromber dans les contes de notre enfance...

    Waouh! J’ai eu l’impression de retomber dans les contes de mon enfance avec ce roman ! Celle de mes premières lectures au coin du feu avec des étoiles plein les yeux, à suivre ces épopées fabuleuses où princesses et chevaliers vivaient des histoires extraordinaires. « La Belle et la Bête » est un de ces contes mythiques qui m’ont fait rêver et que Robin McKinley revisite avec dextérité et toute la verve d’antan. Un réel plaisir que cette lecture !

    Qui ne connaît pas cette histoire d’amour mythique entre une jeune fille et une Bête naguère homme, transformé suite à une malédiction ? Je ne vous ferai pas l’affront de vous résumer ce conte archi-connu et décliné sur de nombreux supports. Dans « Belle » , l’auteur s’est approprié le mythe et l’a remodelé à sa façon. Ainsi l’histoire dévie un peu du conte originel, le personnage de Belle n’étant à priori pas si belle que ça. Cependant, Robin McKinley a gardé le meilleur, c’est-à-dire la forme de cette histoire qui fleure bon les narrations propres aux contes, avec ses phrases chantantes et si mélodieuses. Belle étant la narratrice de l’histoire, c’est à travers ses yeux que l’on découvre la Bête et que l’on suit le destin de sa famille durement touchée par la vie.

    La « Belle » de Robin McKinley possède d’ailleurs le caractère peu farouche et particulièrement gentil des héroïnes des contes de jadis. Prévenante, érudite et altruiste, Belle est prête à se sacrifier pour les siens et a un cœur en or. Il faudra bien ça pour accepter les sentiments de la Bête et le roman est empreint d’un romantisme désuet qui fait mouche. Car c’est cela « Belle », un charme suranné irrésistible qui donne envie de se replonger avec délices dans tous ces vieux contes et légendes qui ont le don de nous emmener, l’espace de quelques heures, dans un monde complètement hors du temps, où les poignées de portes sont enchantées et où les grenouilles cachent peut être des princes envoûtés. Un roman enchanteur, court et éminemment enjôleur, que l’on referme avec regrets. Heureusement, il semblerait que Robin McKinley n’en soit pas à son premier essai (le roman datant de 1978) et l’auteure s’est penchée en 2010 sur le mythe de Pégase. De quoi continuer à nous faire rêver pendant quelques temps encore…