L'Octopus et moi

Erin Hortle

Dalva

  • 27 septembre 2021

    C'est un roman très singulier dans une nouvelle maison d'édition @editions.dalva qui publie exclusivement des femmes. Je n'avais lu aucune critique mais en librairie la notion du corps de femme et le parallèle à l'animal m'intriguait.

    C'est le destin chamboulé de Lucy, en rémission d'un cancer du sein. Elle est reconstruite en bimbo et vit mal ce nouveau corps conforme au désir masculin de son compagnon. Elle va croiser la tragédie impliquant une pieuvre qui tente de sauver ses oeufs.

    C'est un peu barré dans la première partie puis Erin Hortle, australienne, amoureuse de l'océan raconte combien d'épreuves un corps, celui de la femme, peut endurer.

    Son couple se délite. Ses seins siliconés s'effacent. Des tatouages de pieuvres vont couvrir les cicatrices.

    Parfois c'est la pieuvre qui raconte la psyché féminine. La force du texte réside dans cet impact entre les espèces, humaines et animales.

    J'ai nagé dans ce roman, dans les vagues de Tasmanie sans jamais me noyer. C'est un roman féministe subtil mais surtout environnementaliste.

    La transformation par l'épreuve attendue, mais vraie.

    Les pieuvres veulent dire quelque chose pour elle. Quelque chose qui parle de sacrifice féminin, de persévérance, de la futilité de tout ça, quelque chose qui dit que nos corps peuvent rater, et pourtant on continue comme on peut.

    Au creux du texte, Lucy met la vie des pieuvres en bocal. La pieuvre se régénère après un membre arraché.

    Qu'en est-il de la femme?