La République des faibles

Gwenaël Bulteau

Manufacture de livres

  • Conseillé par
    11 mai 2021

    19e siècle, Lyon, policier

    Ce roman policier historique m’a plongé en plein 19e siècle à la fois dans les classes populaires besogneuses et dans celle de la nouvelle bourgeoisie qui tente de se hisser au-dessus de son milieu.

    Il y a plusieurs policiers, et il faut bien suivre qui s’occupe de quelle affaire : le garçon retrouvé mort ; la famille du dessus étrange ; la petite Esther au joli visage prostituée par ses parents ; le meurtre d’un des policiers qui menait une double vie.

    J’ai aimé la toile de fond : l’affaire Dreyfus, ou plutôt l’acquittement d’Esterhazy que tout le monde attend. Et l’auteur nous rend sensible le coup de tonnerre de l’article d’Emile Zola J’accuse.

    La guerre contre la Prusse est encore dans toutes les mémoires, et certains anciens combattants l’ont mauvaise.

    J’ai eu de la peine pour Marie-Thérèse, la femme de Soubielle qui, voulant aider sa bien étrange voisine, se met en danger.

    Un roman sur la place des femmes portant leurs enfants, sur la question de la paternité reconnue ou pas, mais également sur le déni de grossesse.

    Un bémol : certaines expressions m’ont paru bien moderne pour un récit se déroulant au 19e siècle.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Petit Paul, l’un des enfant de la mystérieuse voisine, turbulent mais attachant.