La nuit des béguines

Aline Kiner

Liana Levi

  • Conseillé par (Libraire)
    4 septembre 2017

    Liberté, liberté chérie.

    Libres de Dieu comme des hommes, les béguines vivaient au moyen-âge en communautés, elles pouvaient choisir d’étudier, de travailler et de vivre comme bon leur semble ! En 1310, en plein Paris, l’une de ces communautés évolue paisiblement : Ysabel, qui connaît les secrets des plantes et en fabrique des remèdes, Ade, la jeune veuve solitaire, Jeanne, qui tient une boutique de tissus, et des centaines d’autres… Mais quand débarque Maheut la Rousse, jeune femme rebelle fuyant des noces imposées et pourchassée par un franciscain de sa région, la tranquillité du clos est rompue. À cette époque trouble, où les templiers sont pourchassés, où l’hérésie hante le royaume et où une béguine est brûlée vive pour un manuscrit interdit, ces femmes doivent redoubler d’ingéniosité pour préserver leurs liberté et leur mode de vie !
    Étonnant par son thème, attachant par ses personnages - ces béguines libres d’esprit et de corps, à une époque où leurs semblables devaient obéissance à un père ou à un mari -, envoûtant par son style seyant parfaitement à l’époque contée, et étincelant par l’érudition joyeuse dont fait preuve Aline Kiner, La Nuit des Béguines est un récit éblouissant qu’on souhaiterait ne jamais quitter !


  • Conseillé par
    23 février 2018

    Moyen Age

    Je connaissais le terme de béguinage, sans savoir exactement de quoi il retournait. (Chez moi, on les appelle les béates)

    Ce roman nous fait entrer dans le plus grand béguinage de Paris en nous expliquant qui étaient ces femmes sans hommes (veuves ou pas encore mariée) non religieuses et dont certaines travaillaient.

    Nous sommes quelques années avant l’abolition des béguinages, l’Eglise ne pouvant tolérer de laisser des femmes mener leurs vies sans hommes.

    J’ai aimé Ysabel et sa connaissance des plantes et des caractères humains.

    Maheut m’a moins touchée, qui est un poids pour le béguinage au vue de son statut de femme mariée enfuie.

    J’ai découvert Marguerite Porete et son texte Le miroir des âmes simples et anéanties qui doit être un grand texte mystique.

    J’ai aimé découvrir ces femmes indépendantes et libres.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du Concile de Vienne entre octobre 1311 et mai 1312 et qui devait, entre autre, décidé du sort des béguinages.


  • Conseillé par
    4 décembre 2017

    La nuit des béguines

    La nuit des béguines
    ALINE KINER

    Dédié à la vie de femmes, célibataires ou veuves, pieuses mais laïques, qui ont choisi de vivre dans un béguinage en dehors du monde des hommes, ce roman immerge le lecteur dans l'atmosphère de Paris à l'époque médiévale ; voyage soutenu par une langue parfaitement accordée à l'époque et par une documentation historique foisonnante et instructive,
    L'auteure peint avec délicatesse et précision de manière intime des portraits de femmes extraordinaires, de tous âges, de toutes conditions, qui vivent au cœur du béguinage royal dans la quartier du Marais à une époque où leur institution est menacée par l'Inquisition car trop libres, trop indépendantes, qui louent l'amour de Dieu en dehors de toute contrainte,
    Quelle hérésie d'avoir une telle pensée !!! Pensée qui vaudra à Marguerite Porete d'être la première femme à être brûlée vive.
    Roman d'actualité sans aucun doute tant ces femmes sont contemporaines dans leur volonté d'émancipation, libres dans leurs convictions.
    C'était il y a sept cents ans !!!